Après 16 jours d’un merveilleux road trip en Namibie avec mes parents, je les ai laissés reprendre l’avion en direction de Paris, tandis que je m’apprêtais à retrouver mon vélo, mon fidèle Yolo, pour prendre la route vers l’Afrique du Sud, ultime destination de ce périple africain.
Fin avril, j'ai laissé mon vélo en sécurité à Windhoek pendant quelques jours avant de me rendre à l'aéroport. Mes parents sont venus de Paris pour me rendre visite et découvrir avec moi la Namibie lors d'un road trip de 16 jours. Au programme : exploration des déserts du Kalahari et du Namib, et rencontres avec la faune sauvage. Ce voyage promettait d'être grandiose, et il l'a été !
En franchissant la frontière pour entrer en Namibie depuis le Botswana, j'ai sollicité un visa de trois mois. La Namibie était sans doute le pays de mon périple africain qui m'inspirait le plus, et disposant d'une généreuse marge de temps avant de quitter le continent, j'ai décidé d'en profiter pleinement. Plus particulièrement, j'ai choisi de m'aventurer dans le nord du pays, notamment pour rencontrer les Himbas. Cependant, je ne m'attendais pas à ce que ce premier mois dans le pays soit aussi riche en belles rencontres et en aventures. Entre les pistes impraticables, mes rencontres avec les Himbas, les menaces de vol de mes sacoches et la chasse au phacochère, ces quatre semaines ont été remplies d'émotions !
Sur mon itinéraire à vélo à travers l’Afrique de l'est et l’Afrique australe, le Botswana était le pays qui m’excitait le plus tout en suscitant le plus d'inquiétudes. Je savais que je pourrais potentiellement, voire certainement, y croiser des éléphants au bord de la route et que les étapes quotidiennes pouvaient être longues pour trouver un endroit sécurisé pour dormir. C’est l'un des pays ayant la plus faible densité de population au monde, avec seulement 3,8 habitants/km², les villages s'y font rares. Mais je savais aussi que de nombreux cyclistes avaient traversé le pays avant moi, avec un peu d’adrénaline parfois, mais sans problème, donc il en serait certainement de même pour moi !
C’est avec regret que j'ai quitté le Malawi, un pays pour lequel j’ai eu un véritable coup de cœur. Mais quand on voyage à vélo, l’idée c’est d’avancer. Même si l'on peut adapter son itinéraire et son planning l’objectif est quand aussi de pédaler ! J’ai donc quitté Lilongwe en direction de Chipata, une ville zambienne à la frontière avec le Malawi, avec pour objectif de rejoindre, quelques semaines plus tard, les fameuses Chutes Victoria, dans la ville de Livingstone, en faisant au préalable un petit détour pour faire un Safari dans le parc national le plus réputé du pays, South Luangwa. Mais je ne m'attendais pas à avoir l'occasion également d'assister une grande cérémonie traditionnelle au cours de mon voyage.
Le Malawi est souvent cité par les cyclistes qui voyagent en Afrique de l’Est comme étant le pays coup de cœur. Celui dont on ne savait rien et dont on n’attendait pas grand-chose. Puis vient la découverte de son lac, et on ne veut plus le quitter ! C’est ainsi que j’ai passé au total 6 semaines dans ce tout petit pays qu’est le Malawi.
Je suis arrivée au Malawi sans rien connaître sur ce pays, sauf que sa géographie m’amènerait inévitablement à longer vélo le lac qui porte son nom et qui lui sert de frontière côté est. Quelle merveilleuse découverte ! Ce lac est incroyable et cela tombait à point nommé pour faire une pause au moment des fêtes.
Mes trois dernières semaines en Tanzanie ont été pleines de péripéties. J’ai traversé une zone assez peu touristique, me dirigeant plein sud pendant 1267 km pour rejoindre la frontière malawite. Je n’avais pas d’attentes particulières concernant cet itinéraire, mais il m’a réservé de nombreuses surprises : des rencontres animales et humaines, des déboires sur des pistes difficiles, des recherches de pièces de vélo compliquées, une grande lassitude culinaire, mais jamais d’ennui !
Après mes premiers coups de pédale en Tanzanie sur les îles de Zanzibar et de Pemba, j’ai rejoint le continent en bateau jusqu’à Tanga pour continuer ma route, direction le kilimandjaro puis les grands parcs nationaux du Tarangire, Ngorongoro et Serengeti. Ces deux semaines ont été riches en émotions, tant lorsque j’ai pédalé sur des pistes défoncées, que lorsque j’ai vu pour la première fois de ma vie les grands animaux sauvages d’Afrique que sont des lions, des girafes ou encore des éléphants.
Après mes premiers coups de pédale en Tanzanie sur les îles de Zanzibar et de Pemba, j’ai rejoint le continent en bateau jusqu’à Tanga pour continuer ma route, direction le kilimandjaro puis les grands parcs nationaux du Tarangire, Ngorongoro et Serengeti. Ces deux semaines ont été riches en émotions, tant lorsque j’ai pédalé sur des pistes défoncées, que lorsque j’ai vu pour la première fois de ma vie les grands animaux sauvages d’Afrique que sont des lions, des girafes ou encore des éléphants.
Après 7 mois à pédaler à travers 16 pays européens, j’ai décidé de changer d’air et d’aller découvrir l’Afrique australe. J’ai donc pris un vol à Budapest en direction de Dar Es Salam en Tanzanie transitant brièvement par Dubaï. Je voulais du changement, je rêvais de dépaysement, de paysages grandioses et de vie sauvage. J’ai été rapidement servie !
Arrivée à Vienne en train, il me restait 10 jours avant de rejoindre mes parents à Budapest, le temps de visiter tranquillement Vienne et Bratislava, et de pédaler le long du Danube pour gagner Budapest. 3 pays en 10 jours !
Mon itinéraire à vélo en Pologne m’a amenée à rouler environ 1 000 km sur le territoire polonais, majoritairement le long de la Vistule, afin rejoindre Cracovie depuis Gdansk, en passant notamment par Torún et Varsovie. Un trajet riche de visites historiques et culturelles pour mieux comprendre l’histoire de cette région, notamment l’histoire récente de la seconde guerre mondiale. Un trajet également très agréable car j’ai aussi découvert un pays aux très nombreuses pistes cyclables et dont les automobilistes sont très respectueux des cyclistes.
Il y a un peu plus de six mois, le 1er avril 2023, j’ai quitté Paris avec mon vélo, mes sacoches (trop) lourdement chargées et des rêves pleins la tête. Le rêve de découvrir ce mode de voyage que je n’avais jusqu’alors jamais expérimenté. Le rêve d’atteindre le Cap Nord avant d’aller rouler en Asie centrale. Le rêve de faire plein de rencontres et de vivre plein d’expériences inattendues.
En six mois, j’ai roulé près de 10 000 km, je suis largement sortie de ma zone de confort, comme il est d’usage de dire. Il y a des choses qui m'ont étonnées, et certaines que j'ai moins appréciées que d'autres, en cherchant bien, j'ai réussi à identifier un seul regret. Après six mois sur les routes, je peux donc l'annoncer sans spoiler la suite de cet article, ce mode de voyage me plaît et je vais continuer !
Je ne prends généralement pas le temps de me renseigner sur les pays que je traverse avant d’y arriver. Mais Kaliningrad, cette toute petite enclave russe entre la Lituanie et la Pologne, a suscité chez moi un peu plus de curiosité que d’habitude. J'ai donc commencé à me renseigner quelques jours avant mon arrivée, ce qui était une bonne idée car voyager en Russie en 2023 réserve de nombreuses surprises.
Pour autant, et même si je n’ai passé que 4 jours dans la région de Kaliningrad, ces 4 jours étaient très riches et intenses et valaient vraiment la peine de dépasser les quelques contraintes que nécessitent l’organisation de ce genre de périple.
Après l’Estonie à vélo et la Lettonie à vélo, arrive logiquement le troisième des Pays Baltes, la Lituanie à vélo. Depuis Riga, j’ai d’abord roulé vers le sud-est, en direction de Vilnius, avec pour objectif de bifurquer ensuite plein ouest pour aller découvrir Kaunas puis l’Isthme de Courlande, itinéraire assez long et tortueux, mais qui me permettrait ensuite de rejoindre Kaliningrad par la côte. Mais les routes lituaniennes et les chauffeurs lituaniens m’ont fait perdre tout plaisir à rouler dans ce pays. Heureusement que celui-ci m’a enchanté par bien d’autres aspects.
Je n’ai passé que 5 jours en Lettonie, dont 3 jours à Riga. Il faut dire que c’est un petit pays et que les routes y sont assez peu adaptées au vélo. J’ai donc choisi de ne pas faire de détour et de rouler plein sud, directement vers Riga puis vers la Lituanie. Mais la capitale lettonne, à elle seule, mérite largement le voyage. Et ma difficulté à trouver un lieu de bivouac après avoir quitté la ville m’a réservé une très belle surprise.
129ème jour de voyage, j'ai quitté la Finlande pour entrer dans les Pays Baltes. C'est après un peu plus de 2 heures de ferry depuis Helsinki que j’ai rejoint Tallinn, la capitale de l'Estonie, le premier des 3 pays baltes que j’ai eu la chance de parcourir à vélo et de visiter. Je dois admettre que j'étais assez impatiente de changer d'environnement et je n'ai pas été déçue.
De nombreux cyclistes m’avaient recommandé d’éviter la Finlande en raison des nuages de moustiques qui allaient me rendre la vie impossible, et des paysages encore plus ennuyeux qu’en Suède parce qu’on ne verrait même pas les lacs depuis la route. J’ai décidé de me rendre compte par moi-même, je pourrais toujours prendre un train ou en bus le moment venu. J’ai en réalité beaucoup apprécié la vingtaine de jours que j’ai passé en Finlande, et les moustiques n'ont pas eu ma peau !
En quittant Tromsø, j’avais en point de mire le Cap Nord. Même si ce n’était qu’une étape de mon voyage, c’était une étape symbolique importante. En tant que débutante dans le voyage à vélo, j’ai réussi à parcourir plus de 5000 kilomètres en un peu plus de trois mois sans difficulté majeure, et surtout, j’ai aimé ça et je ne vais pas m'arrêter là !
En théorie, si vous regardez sur une carte, il n’y a que 238 km pour rallier Tromsø depuis Narvik. J’ai décidé d’en ajouter un petit millier pour pimenter un peu l’aventure, mais aussi et surtout pour visiter les fameuses îles Lofoten, l'archipel célèbre pour ses villages de pêcheurs colorés au cœur de fjords majestueux. J’ai ainsi passé 20 jours dans ces deux archipels, dont 17 sur mon vélo, me laissant le temps d’arpenter un maximum de petites routes.
Après de nombreuses hésitations et changements d’avis jusqu’au moment de quitter Oslo, ne sachant si je devais affronter les montagnes norvégiennes pour admirer les fjords, ou me résoudre à faire un détour par la côte suédoise, pour n’affronter que ses « collines », j’ai fini par opter pour l’option raisonnable : prendre la direction du nord-est depuis Oslo pour rejoindre la côte de la Mer Baltique, remonter celle-ci vers le nord, puis bifurquer de nouveau, d'est en ouest cette fois, pour atteindre les Iles Lofoten.
J’ai eu la chance d’arriver à Oslo le jour de la fête nationale, anniversaire de l’indépendance du pays vis-à-vis du Danemark. On m’avait dit que c’était une occasion à ne pas rater, et je me félicite d’avoir suivi ce conseil avisé d’une norvégienne rencontrée brièvement en auberge de jeunesse à Copenhague. C’est donc par ce jour festif que j’ai débuté mes 3 jours de pause dans la capitale norvégienne.
Arrivée depuis le nord du Danemark, par la région du Sjaelland, je n’ai mis que trois jours à rejoindre la Capitale du Danemark, Copenhague. Mais ces trois jours m’ont donné un bon aperçu de ce que pouvait offrir le pays et m’ont vraiment donné envie de continuer à l’explorer après avoir visité sa capitale, au lieu de bifurquer, comme je l’avais initialement pensé, directement vers la Suède. J'ai donc passé une quinzaine de jours au Danemark, dont cinq dans la capitale, Copenhague, que j’ai beaucoup appréciée.
Alors que c’est dans ce pays que j’ai, jusqu’à présent, parcouru le plus de kilomètres à vélo, soit un peu plus de 500, j’ai pourtant eu l’impression de traverser assez rapidement le nord de l’Allemagne pour rejoindre le Danemark. Sur ma route, la ville de Brême, celle de Hambourg, la seule que j’ai pris le temps de visiter, puis la jolie cité de Lübeck.
Je n’avais, jusqu’alors, jamais visité l’Allemagne. Je sais bien que ce pays mériterait largement plus que de le traverser en vitesse comme je l’ai fait, mais j'avais une dead line pour arriver à Copenhague et il me fallait donc traverser le nord du pays en ligne droite, sans prendre le temps de faire de détour.
Depuis quelques temps déjà, j’avais repéré que je serai aux Pays-Bas à la période de la floraison des tulipes et me réjouissais de circuler à vélo à travers ces champs multicolores que j’avais pu voir en photo précédemment. Mais au-delà de ces promenades champêtres et fleuries, je souhaitais aussi découvrir, ou redécouvrir les Pays-Bas.
Depuis que j’ai pris la décision de faire ce voyage, je me réjouissais à l’idée de passer voir mon amie Céline, en Belgique, que je n’avais pas vue depuis longtemps. J’ai donc passé un bon moment avec elle, sur la côte Belge comme à Bruxelles.