6 mois sur les routes d’Europe à vélo et en solo : le bilan

=> du 1er avril au 21 octobre 2023

Il y a un peu plus de six mois, le 1er avril 2023, je quittais Paris avec mon vélo, Yolo (You Only Live Once), mes sacoches (trop) lourdement chargées et des rêves pleins la tête. Le rêve de découvrir ce mode de voyage que je n’avais jusqu’alors jamais expérimenté. Le rêve d’atteindre le Cap Nord avant d’aller rouler en Asie centrale. Le rêve de faire plein de rencontres et de vivre plein d’expériences inattendues. 

Je n’avais alors aucune certitude d’apprécier ce mode de voyage, juste une intuition. Je me laissais donc la liberté au bout de trois mois, de six mois, de laisser mon vélo de côté et revoir mon projet pour continuer mon voyage autrement. 

En six mois, j’ai roulé près de 10 000 km, je suis largement sortie de ma zone de confort, comme il est d’usage de dire. Il y a des choses qui m’ont étonnées, et certaines que j’ai moins appréciées que d’autres, en cherchant bien, j’ai réussi à identifier un seul regret. Après six mois sur les routes, je peux donc l’annoncer sans spoiler la suite de cet article, ce mode de voyage me plaît et je vais continuer ! 

De Paris à Budapest, six mois, 10 000 km

Ce que j’ai aimé, ce que j’ai moins aimé

J’ai aimé passer mes journées à pédaler

Je l’ai déjà écrit dans certains articles, mais cette information mérite de trouver sa place dans un article bilan. J’ai aimé passer mes journées sur mon vélo à voir les paysages défiler. Plus encore quand ils sont beaux et que les routes sont agréables évidemment, mais globalement, je prends du plaisir sur mon vélo. Je me surprends souvent à sourire toute seule quand je n’ai pas la tête dans le guidon et que le relief ou le vent me font grimacer ! 

Piste cyclable le long du Danube, par une belle journée d’octobre

Je ne peux pas décemment écrire que je prends autant de plaisir qu’il pleuve ou qu’il vente car ce serait faux. Cependant, ce n’est surement pas une bonne nouvelle pour le climat j’en conviens, mais j’ai eu une chance incroyable depuis le début de mon voyage sur le plan météo. Je n’ai pas eu trop de jours de mauvais temps, y compris en Norvège réputée pour son climat très humide. Donc les rares fois où j’ai eu de la pluie plusieurs jours d’affilée, je m’arrangeais toujours pour trouver au moins un camping, voire un hébergement en dur pour faire une pause et faire sécher mon équipement avant de repartir du bon pied. C’est l’avantage d’avoir du temps : je peux m’arrêter quand j’en ai envie ou besoin sans avoir besoin de tout planifier à l’avance. 

La météo était moins clémente lors de mes premières semaines de voyage, en avril 2023

Le relief, surtout en Norvège, a rendu certaines journées difficiles. Mais quand ça monte dur, souvent la beauté du paysage compense largement l’effort à fournir. Et après une montée, il y a toujours une descente pour se faire plaisir et retrouver le sourire ! 

Une montée difficile est souvent récompensée

Je dois admettre avoir parfois regardé avec envie les voyageurs en van. Mais quel plaisir le soir de ne pas être obligée de me parquer avec eux et d’avoir le loisir de planter ma tente dans des coins souvent accessibles aux seuls cyclistes ou randonneurs. 

J’ai aimé la liberté qu’apporte le voyage à vélo et au long cours

Si j’ai choisi le vélo comme mode de voyage c’est, entre autres, en raison de la liberté que ce mode de déplacement apporte. En effet, lorsqu’on voyage à vélo, il n’est, la plupart du temps, pas nécessaire d’anticiper pour acheter des billets de transport ou pour réserver des hébergements. Il est aussi presque toujours possible de changer d’avis, de modifier son itinéraire, de s’arrêter plus tôt ou plus tard que prévu initialement. Il est aussi envisageable de prendre un train ou un bus pour éviter une portion d’itinéraire ou s’épargner une météo peu clémente. Il est, enfin, possible de rester plus longtemps que prévu dans un lieu dans lequel on se sent bien ou pour profiter d’une météo plaisante, comme je l’ai fait par exemple au Cap Nord. 

La liberté de poser sa tente dès 16h pour profiter pleinement de sa fin de journée

Ne pas avoir (trop) de contraintes de temps amplifie encore un peu plus la liberté apportée par le voyage à vélo. Aujourd’hui, la seule contrainte que je subis est celle de l’hiver qui approche inexorablement et qui « m’impose » de ne pas traîner trop longtemps dans le nord de l’Europe pour ne pas affronter des températures trop basses. Mais cette contrainte est à relativiser, car il me suffit de prendre un train pour accélérer et descendre en une journée 700 km plus au sud si je le souhaite. 

J’ai aimé bivouaquer.

C’était une de mes appréhensions avant de partir. Je n’avais jamais bivouaqué et je savais que mes premières nuits seraient stressantes. Mais je faisais confiance aux autres voyageurs et voyageuses à vélo qui expliquent que l’appréhension s’estompe au fur et à mesure, ce que je peux aujourd’hui confirmer. Il m’arrive encore parfois de m’inquiéter lorsque j’entends un bruit étrange au milieu de la nuit, mais je me raisonne et me rendors très vite.

C’est en bivouac que j’ai eu l’occasion de dormir dans les plus beaux endroits. Même si certains campings sont situés dans de jolis endroits, il est rarement possible de planter sa tente à quelques mètres du lac ou du fjord comme on peut le faire en bivouac. Et surtout, quel plaisir de profiter de ces lieux seule ! Ce que j’aime encore plus, c’est de (re)découvrir l’endroit au petit matin en sortant de ma tente. 

Mon premier bivouac en Norvège qui en annonçait beaucoup d’autres magnifiques

J’ai aimé rouler avec d’autres cyclo-voyageurs

Je n’ai eu la chance de partager quelques jours avec d’autres cyclo-voyageurs qu’à deux reprises jusqu’à présent. La première fois, juste avant d’atteindre le Cap Nord en Norvège, j’ai roulé pendant 3 jours avec Harold, un cyclo néerlandais. Plus tard, en Finlande, j’ai partagé la route avec Pierre-Camille, un cyclo français pendant 4 jours. 

Avec Harold sur la route du Cap Nord

J’ai rencontré beaucoup d’autres cyclistes au fur et à mesure de mon voyage. la plupart dans les ferrys norvégiens sur la route vers le Cap Nord qui est très prisée des cyclo-voyageurs aux beaux jours. Mais nous n’avions souvent pas le même rythme de pédalage et je les ai laissés partir devant pour la très grande majorité d’entre eux.

En effet, pour partager la route avec un autre cyclo, il faut rouler dans la même direction et plus ou moins au même rythme. Si ces deux conditions sont réunies, il faut ensuite voir si le courant passe suffisamment pour avoir envie de faire quelques concessions et ajustements sur ses habitudes. Car après plusieurs semaines de voyage en solo, on s’habitue à n’avoir aucune contrainte, à tout faire comme on veut, si on veut et quand on veut ! 

Mais ce type de rencontre est très riche, cela permet de partager des expériences et des conseils et éventuellement de faire évoluer certaines habitudes. 

En Finalnde avec Pierre-Camille et mon hôte Warmshowers Susanne

Aujourd’hui, alors que l’été touche vraiment à sa fin, les cyclo-voyageurs sont beaucoup moins nombreux sur les routes et la probabilité d’en croiser s’amenuise. Mais j’espère que l’occasion de rouler à deux ou plus se présentera de nouveau. 

J’ai aimé être accueillie chez des locaux  

Le réseau Warmshowers a été créé pour mettre en relation des cyclistes qui acceptent d’accueillir chez eux des cyclo-voyageurs ou de leur mettre à disposition un bout de leur jardin pour planter leur tente, et leur offrir une douche chaude (warm shower) ! C’est le même principe que le site plus connu Couchsurfing qui met en relation des voyageurs, mais l’avantage de Warmshowers c’est que les hôtes connaissent les besoins des cyclistes qui arrivent en fin de journée sales, épuisés et affamés ! Et le sujet de conversation autour du voyage à vélo permet d’engager facilement la conversation, notamment en demandant des conseils sur la suite de son itinéraire.

Il existe aussi des réseaux alternatifs (car l’adhésion à Warmshowers est désormais payante), telles que le groupe Facebook « dodo cyclo » pour la France ou le site Welcome to my garden pour la Belgique et les Pays-Bas.  

Mimi et Jari à Kokkola en Finlande

Avant de débuter mon voyage, je n‘étais pas vraiment à l’aise à l’idée de m’inviter chez des gens que je ne connaissais pas. Mais tous les cyclo-voyageurs sont dithyrambiques sur l’expérience, je voulais donc m’y confronter dès le début de mon voyage pour me faire un avis. Quelle bonne idée, quelle belle expérience ! Alors que j’étais encore en France, mes deux premiers hôtes « dodo cyclo » m’ont tout de suite mise à l’aise, m’expliquant que s’ils m’accueillaient c’est que cela leur faisait plaisir et que je n’avais donc pas à me sentir gênée. Le tabou était levé et j’ai par la suite été accueillie par de nombreux autres hôtes aux Pays-Bas, en Allemagne, au Danemark, en Suède, et en Finlande. L’expérience a toujours été très riche et conviviale car non seulement on est accueilli par des cyclos, mais aussi par des locaux, ce qui n’est pas si fréquent en voyage. 

Avec Ilga en Lettonie, rencontrée non pas via warmshowers, mais en frappant à sa porte !

J’ai aussi beaucoup aimé

Il y a encore quelques expériences qui méritent une place ici, en vrac :

  • Découvrir les rennes et les élans ;
  • Me faire réveiller par un troupeau de rennes au milieu de la nuit ;
  • Arriver au Cap Nord ;
  • Démarrer mon voyage accompagnée de mon frère et mon neveu ;
  • Le soleil de minuit ;
  • Les pistes cyclables polonaises ;
  • L’ensemble des pays que j’ai traversés : France, Belgique, Pays-Bas, Allemagne, Danemark, Suède, Norvège, Finlande, Estonie, Lettonie, Lituanie, Kaliningrad, Pologne, Autriche, Slovaquie, Hongrie ;
  • Une mention spéciale pour les îles Lofoten ;
  • Regarder dans mon rétroviseur et découvrir le paysage sous un autre angle
  • etc.
Le soleil de minuit aux îles Lofoten

J’ai moins aimé

S’il faut lister quelques expériences que j’ai moins appréciée, je dirais, en vrac :

  • Quand mon GPS me fait des blagues et m’envoie rouler sur des surfaces inappropriées (des pistes de sable, de la boue, une forêt pleine de racines…) ;
  • Quand mon GPS me fait encore des blagues et m’oriente vers une route barrée, ou une route effondrée et que je n’ai pas d’autre option que de faire demi-tour ou de décharger tous mes bagages pour contourner en portant successivement bagages et vélo. Les utilisateurs du GPS Komoot comprendront !
  • Me faire courser par des chiens ;
  • Les routes lituaniennes et les chauffeurs lituaniens ;
  • Le vent de face ;
  • Le train + vélo en Finlande
La route a disparue !

Ce qui m’a étonnée

N’ayant jamais voyagé à vélo avant de m’embarquer pour ce long voyage, je ne savais pas précisément à quoi m’attendre. J’avais quelques a priori, j’ai finalement eu quelques surprises.

Je manque de temps !

Je sais qu’en écrivant cela je vais en faire sourire certains, mais je me sens souvent prise par le temps !  

Heureusement que le voyage à vélo donne une grande liberté et ne nécessite pas trop d’organisation et d’anticipation car il n’en laisse pas le temps ! J’avais l’habitude, en voyage en sac à dos, d’avoir du temps pour moi, notamment dans les transports ou le soir dans les auberges. Ce temps disponible permet de préparer la suite du voyage, de s’occuper de soi et de ses affaires, parfois même de lire, de traiter ses photos et d’écrire un article de blog ! 

En voyage à vélo, j’ai découvert qu’on on n’a le temps de rien. Le matin, il faut près de deux heures pour se préparer à partir. Ensuite pendant la journée sur le vélo il n’est évidemment pas possible de faire quoi que ce soit d’autre que de pédaler et profiter. Et finalement le soir, une fois trouvé le spot pour dormir, les aspects logistiques prennent le dessus, il faut monter la tente, préparer le dîner, puis c’est la fatigue qui s’impose et la journée est terminée. 

Monter et replier son bivouac est très chronophage

C’est ce qui explique que je ne prends souvent pas suffisamment de temps pour préparer mon itinéraire du lendemain et que je me retrouve régulièrement dans des sentiers impraticables, me maudissant de n’avoir pas pris le temps nécessaire pour éviter cela ! 

C’est aussi pour cela qu’il m’arrive parfois de ne pas pédaler ni visiter, mais juste de rester dans mon hébergement à m’occuper de tout ce qui est en attente. Ce ne sont pas pour autant des journées de farniente ! 

À la bibliothèque Black Diamond de Copenhague pour travailler sur mon blog

J’ai vraiment progressé physiquement

Je suis partie avec une condition physique assez modeste pour ne pas dire médiocre. Je ne faisais que peu de sport avant mon voyage et n’avais pas eu du tout le temps de m’entrainer. Les deux sorties que j’avais faites pour tester mon vélo, avec François mon vélociste en Normandie, puis avec mon frère et mon neveu dans le Perche, m’avaient un quelque peu inquiétée. Puis mes deux premiers jours de voyage m’avaient laissée un peu circonspecte. 

Premières journées difficiles à la sortie de Paris. J’ai largement allégé mes sacoches depuis.

Mais j’ai pour habitude de me dire que si les autres (des gens « normaux ») le font, pourquoi pas moi ? Et dans la même logique, j’avais entendu une formule dans un podcast qui me rassurait : « je ne m’entraîne pas, je roule à mon rythme ». J’ai décidé de faire de même et je confirme que ça fonctionne.

Mais je ne pensais pas pour autant que je progresserais à ce point. Pourtant, j’ai progressivement allongé mes journées et augmenté ma vitesse, sans me fixer d’objectif mais en m’écoutant. Alors qu’au mois d’avril je roulais 40 à 60 km par jour, je roule aujourd’hui en moyenne quotidiennement 70 à 90 km sans que ce soit plus difficile, au contraire. 

Les réactions des personnes que je rencontre

Lorsque je rencontre une nouvelle personne à qui je raconte mon voyage et mon projet, ce que j’entends le plus souvent en retour c’est : « Alone ??? » ; « I’m impressed » , « That’s so inspiring ! » c’est-à-dire « Toute seule ??? », « Je suis impressionné » et « C’est tellement inspirant ! ».

Je ressens toujours un sentiment ambigu lorsque j’entends ces réactions. Évidemment cela suscite de la fierté. Mais je trouve aussi cela immérité. Il est vrai que, comme je l’écrivais plus haut, je suis fière d’avoir accompli ces six mois de voyage car je n’étais pas certaine d’y parvenir. Mais d’un autre côté, maintenant que je l’ai fait, je relativise largement. Physiquement, ce n’est pas si difficile, il suffit d’y aller à son rythme. Et si ça ne passe pas, il suffit de pousser le vélo (ce qui n’est pas si facile à vrai dire !)

Je pense finalement que le plus difficile était de prendre la décision de voyager à vélo aussi longtemps alors que je partais totalement à l’inconnu. Et de cela, je suis fière. 

Pause photo ridicule sur le bord de la route en Finlande !

Il est vrai qu’avant de me lancer moi-même, je regardais les voyageurs à vélo et plus encore les voyageuses en solo, avec beaucoup d’admiration. Ce sont leurs récits via leurs blogs, des podcasts ou des vidéos qui m’ont inspirée et m’ont donné le courage d’oser me lancer. Donc si je peux à mon tour donner cette petite impulsion à de futurs voyageurs et voyageuses à vélo, tant mieux !  

Il a fière allure, Yolo !

Cependant, je reste humble. Je n’ai pas encore affronté la partie la plus difficile de mon voyage. On verra ce que j’écrirai à ce sujet quand je serai amenée à pédaler sur des centaines de kilomètres de pistes défoncées ou à passer des cols à plus de 4000 mètres en Asie centrale.   

Mes regrets

Je n’ai pas beaucoup de regrets. J’ai beau chercher, le seul qui me vient à l’esprit c’est la vidéo. 

J’espérais, au début de mon voyage, réussir à faire des vidéos pour compléter les récits publiés sur mon blog et donner une autre vision de mon voyage. J’avais même acheté un drone pour cela. Mais j’ai vite compris que cela prendrait énormément de temps, pour faire les prises de vue d’abord, puis pour réaliser le montage. Manquant déjà de temps, je n’ai finalement pas voulu m’imposer cette contrainte. En revanche je continuerai à prendre le temps nécessaire pour tenir, autant que faire se peut, mon blog et mes réseaux sociaux à jour.  

Même se mettre en scène pour immortaliser certains moments n’est pas toujours simple

La suite du voyage

Depuis quelques semaines je roule moins. J’étais dernièrement dans des pays qui, j’estime, méritent des arrêts visites plus nombreux. J’ai donc moins de journées purement dédiées au vélo. Et les journées plus courtes à l’approche de l’hiver m’imposent de raccourcir les distances parcourues. Je fais face à un sentiment ambigu vis-à-vis de ce constat. J’ai parfois l’impression que je ne roule pas assez et que cela me manque alors même que c’est mon choix de visiter ces destinations et de m’arrêter aussi fréquemment. Je crois que je suis aussi un peu nostalgique de mes semaines de vélo en Norvège cet été avec des paysages à couper le souffle, des journées sans fin et une température clémente. 

Fjord aux iles Lofoten, en Norvège

En effet, même si j’ai eu un bel été indien, la température commence à fraîchir sérieusement et il est temps d’avancer vers le sud. Dès mes premiers coups de pédale en avril, alors que je faisais face à des températures nocturnes encore hivernales, j’ai vite compris que je n’avais pas envie de rouler tout l’hiver dans des conditions difficiles. Certains le font et trouvent ça dur. Certains aiment ça. Moi, je n’en ai pas envie. 

Au moment où j’ai rédigé cet article, je prévoyais encore de rouler jusqu’en Grèce, puis en Turquie, avant de prendre un avion pour l’Indonésie, puis de revenir au printemps pour m’orienter vers l’Asie centrale. Mais, après mure réflexion, j’ai pris conscience que je prenais désormais moins de plaisir à rouler en Europe de l’Est et que mon itinéraire prévisionnel ne m’enchantais plus autant. J’ai donc retardé la publication de ce papier (j’en suis donc à 6,5 mois de voyage !) et pris le temps de réfléchir à ce qui me faisait vraiment envie. J’ai finalement décidé de changer mes plans, c’est ça la liberté du voyage à vélo !

En Estonie, une soirée magnifique parmi tant d’autres

Je souhaitais plus de dépaysement, de vie sauvage et de grands espaces, conjugués à des températures plus clémentes. Au niveau climat, je n’avais pas d’autre option que de me diriger vers l’hémisphère sud. Se présentaient donc comme principales destinations possibles l’Asie du sud-est, l’Amérique du sud et l’Afrique. J’ai déjà parcouru une grande partie de l’Amérique du sud et de l’Asie du sud-est lors de mon voyage autour du monde en 2015 – 2016. J’y retournerais volontiers, mais l’Afrique est un continent qui m’a toujours attirée et m’est presque inconnu car je ne suis jusqu’à présent allée qu’au Maroc et en Egypte. Et il coche toutes mes cases : grands espaces, vie sauvage, et climat.

J’ai donc finalement décidé de continuer mon voyage en Afrique, en commençant par la Tanzanie. Puis je roulerai probablement en direction de l’Afrique du sud en passant par le Malawi, la Zambie, le Zimbabwe, le Botsawana et la Namibie. Je dispose d’environ 8 mois pour parcourir ces pays, ce qui devrait me laisser le temps d’en profiter.

Je n’oublie pas pour autant mes rêves d’Asie centrale et c’est donc vers le mois de juin 2024, si mes plans ne changent pas d’ici là, que je prendrai probablement un nouveau vol pour me diriger vers Samarcande en Ouzbékistan en vue de rouler jusqu’à Almaty au Kazakhstan en passant par le Kirghizstan et le Tadjikistan.

Ensuite… Il devrait me rester encore quelques mois de libre. Je me laisse le temps de réfléchir aux différentes possibilités qui se profilent. 

S’il y a un moment dont je suis fière et que j’ai aimé particulièrement, c’est celui de mon arrivée au Cap Nord

20 commentaires

    • Merci pour tes écrits !
      Je suis actuellement en voyage à vélo, à plus petite échelle mais n’en suis pas moins heureuse
      Je ressens beaucoup de choses que tu décris plus haut : le manque de temps pour visiter, partager, etc. Qui sont selon moi des choix à faire au final. Tu mets bien en relief d’autres aspects du voyage que je reconnais bien là.
      Je te souhaite un excellent passage en Afrique ! Et pour la suite, aussi mais le futur est tellement amovible quand on prend cette liberté !
      Bravo de mettre une vie sédentaire en pause ! Je n’arrive pas à le faire au delà de deux trois mois…
      Ma seule question sera: de quoi vis tu ?
      Sur des économies, car tu es « digital nomad » comme je lis souvent ?
      Belles aventures !

      • Merci Séverine pour ton message. J’ai beaucoup travaillé ces dernières années, et mis suffisamment d’argent de coté pour prendre un congé sabbatique.comme tu le vis toi-même on manque déjà de temps en voyage à vélo, je ne vois pas trop comment il est possible de travailler en même temps en tant que digital nomade, en tout cas pas en bougeant autant.

  1. Tu me donnes plein d’idées de voyage ! Merci Audrey pour cet article et encore Bravo pour tous ces kms parcourus. Bises à Yolo. Anne-Laure

  2. Merci Audrey. Je te suis depuis ton tour du monde de 3015. Ça fait plaisir de te suivre encore. Peut être au plaisir de se rencontrer peut être en Tanzanie.

    • Bonjour Stephane, merci de ton message. Ravie de savoir que certains suivent mes récits de voyage de longue date ! Es-tu en Tanzanie actuellement ?

  3. Quelles aventures ! Car c’en est.Moi, qui croyais, que tu allais te poser. Ben non. Donc, je vais continuer à te lire et à rêver.Merci pour ce partage.

    • Bonjour Jacky, Je n’ai en effet pas prévu de me poser tout de suite ! Encore quelques récits en vue quand je trouve le temps de me poser pour écrire…

  4. Franchement c’est un plaisir de vous lire ! Bravo pour cette belle énergie et cet amour de la vie et des gens ! Un vrai bonheur !

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