Les Galápagos : une semaine extraordinaire !

=> Archipel des Galápagos, Equateur // du 7 au 14 juillet 2016

Les Galápagos c’était un peu le point d’orgue de mon voyage. Non seulement parce que c’est un lieu d’exception, mais aussi parce que ça marquait « le début de la fin de mon voyage ». Tout plongeur rêve d’aller un jour plonger là-bas. Evidemment des moments extraordinaires j’en ai eu beaucoup dans mon voyage, chacune de mes journées depuis le 3 septembre était extraordinaire à sa manière, mais les Galápagos, c’était encore plus que ça, c’était exceptionnel, magique… tant pour les plongées que pour la croisière que j’y ai effectuées.

J’ai passé 8 jours sur place, et je pense vraiment que c’est le minimum. A mon avis, si on veut visiter l’archipel « en indépendant », c’est à dire en se déplaçant d’île en île et d’hôtel en hôtel, il faut y passer au moins 10 jours pour en profiter vraiment car les déplacement en bateau prennent beaucoup de temps. Pour ma part j’ai décidé de rester 2 jours sur l’île de Santa Cruz pour plonger puis de faire une croisière pour profiter pleinement de ce que l’archipel avait à m’offrir tout en profitant des déplacements de nuit !

Il faut savoir que tout est (très) cher sur place, et clairement si on décide de voyager aux Galápagos, il faut d’emblée savoir qu’on dépensera trop, plus qu’on ne pensait et ne surtout pas se torturer l’esprit avec ça pendant tout le voyage ! Comme c’était la fin de mon voyage et que je n’avais aucun intérêt à rentrer en France avec le moindre euro (j’ai la chance d’avoir un travail qui m’attend en rentrant), j’ai décidé de me faire vraiment plaisir en m’offrant une croisière. J’aurai évidemment encore préféré m’offrir une croisière de plongée, mais malheureusement ils n’y a que des croisières de 8 jours (permettant d’aller jusqu’aux îles Wolf et Darwin) et c’était vraiment beaucoup trop cher, je me garde ce plaisir pour plus tard…

2 jours à Santa Cruz : découverte des merveilles des Galápagos sur terre et sous l’eau

J’ai décidé de commencer mon séjour dans l’archipel par 2 jours à Puerto Ayora sur l’île de Santa Cruz pour plonger. Après avoir fait un tour des différents centres, je me suis décidée pour le centre de plongée Galápagos travellers et j’ai signé pour 2 jours, 4 plongées.

Lors de ma première journée sur le site de Seymour, on m’a malheureusement affecté un binôme quasi débutant, seul autre plongeur certifié sur le bateau, et il a vidé ses bouteilles un peu rapidement à mon goût. Je n’ai donc effectué que des plongées d’une demi-heure au lieu des 45 minutes maximum annoncées dans le briefing. Ça ne m’a cependant pas empêché de voir des anguilles jardinières, des raies aigles, des requins pointes blanches et surtout des requins marteaux !

En fin de journée, accompagnée d’autres plongeurs ayant fait leur baptême le jour même, nous avons pris un taxi pour une « ferme de tortues ». Les tortues y vivent en liberté, mais elles restent dans les environs car elles trouvent leur nourriture dans ces « fermes » qui vivent non pas de l’élevage des animaux mais de la visite des touristes.

Le lendemain, après les 45 minutes de taxi nécessaires pour rejoindre le bateau, nous avons filé vers le fameux site de Gordon Rocks. C’est réputé pour être le meilleur site de plongée des Galápagos hormis les îles de Wolf et Darwin. On peut y voir des requins marteaux, des requins des Galápagos, des raies mantas, et avec un peu de chance des mola-molas ou poissons lune. Cette fois-ci on m’a affecté comme binôme l’instructeur responsable du centre, pas de problème de consommation d’air, j’ai pu finir mes bouteilles tranquillement à chacune de mes plongées ! J’ai finalement vu moins de requins marteaux que la veille, mais j’ai croisé des tortues, des murènes, et j’ai eu la chance de voir une raie manta, et ce pélagique est tellement majestueux que je suis émue chaque fois que j’en vois une. Pas de mola-mola, ce sera pour une prochaine fois. Il faut garder des objectifs pour la suite… J’ai aussi pu voir des tortues, des raies aigles, des murènes, une immense raie torpille marbrée et bien sûr quelques poissons tropicaux. La faune sous-marine des Galápagos est étonnante car elle s’apparente en certains points à celle que l’on peut observer dans les mers tropicales avec ses poissons perroquets, ses pélagiques, tortues… Mais pas en tous points car l’eau n’est qu’à 18°C, il y a peu de coraux, et finalement assez peu de couleurs. Mais ça n’en reste pas moins magnifique !

Après cette seconde journée de plongée j’ai rejoint les plongeurs rencontrés la veille pour une excursion. Au programme du snorkeling (nage avec palmes, masque et tuba) avec des tortues marines et une baignade à Las Grietas, une faille dans la roche qui rejoint la mer, un cadre sympathique, mais beaucoup trop de touristes en milieu d’après-midi. Nous avons fini l’excursion par une promenade sur une crique pour observer les iguanes marins, le guide nous expliquant les spécificités de ces animaux endémiques.

Quelques jours de croisière dans les îles, la meilleure option pour profiter pleinement

Après ces deux journées bien remplies j’ai rejoint les autres touristes ayant commencé leur croisière 3 jours plus tôt et nous avons passé l’après-midi à visiter une ferme aux tortues. Ce n’était pas la même mais les tortues se ressemblent vraiment toutes ! Cependant elles restent toujours très impressionnantes, et cette fois-ci nous avions les explications du guide en plus. Nous avons embarqué en fin de journée, nous n’étions que 5 touristes sur un bateau pouvant en accueillir 16, donc chacun sa cabine, et plus de membres d’équipage que de clients, tout le monde était aux petits soins ! Tous les jours le programme consistait en une séance de snorkeling et une ou deux promenades à terre pour découvrir la faune et la flore. Chaque fois nous étions accompagnés par une guide naturaliste nous expliquant toutes les spécificités des îles et de leur faune et flore. Il faut savoir que d’une île à l’autre, la faune n’est pas la même, par exemple certaines îles abritent des iguanes terrestres, d’autres non, et ce ne sont pas partout les même. Même chose pour les tortues.

Après une navigation de nuit, nous nous sommes réveillés le deuxième jour face à Puerto Villamil, c’était fantastique. On a commencé par notre première matinée de snorkeling dans une zone de mangrove particulièrement belle. Après avoir aperçu quelques poissons et un joli banc de raies aigles, j’ai eu droit à ma première rencontre marine avec des lions de mer (ou otaries). J’avais vu des images mais j’avais du mal à croire qu’ils viendraient jouer en face de ma caméra, et pourtant si ! Ils sont effectivement très joueurs et restent volontiers quelques instant à faire des galipettes avant de repartir. C’est absolument magique ! Nous avons fini la matinée en profitant de la plage et du terrain de Beach volley. L’après-midi, nous avons découvert le sud de l’île d’Isabella, ses flamands roses et un centre de reproduction des tortues terrestres. Malheureusement les bébés tortues en liberté sont dévorés par les chats et les chiens sauvages, et trop peu survivent, des centres de reproduction sont donc nécessaires pour la pérennité de l’espèce.

Le lendemain, après une nouvelle navigation de nuit, nous nous sommes réveillés face à Rabida Island, une toute petite île inhabitée. Nous avons commencé par marcher à la recherche de différents animaux, et avons pu observer de nombreux lions de mer, iguanes marins, différentes sortes de lézard, et même des requins pointes blanches terminant leur nuit dans un endroit protégé en eaux peu profondes juste au pied du sentier. La séance de snorkeling qui a suivi était la plus impressionnante de toutes. Après avoir croisé quelques requins pointe blanche (environ 1m à 1,50 mètres), nous nous sommes finalement retrouvés au milieu d’un banc de requins des Galápagos, une espèce endémique dont les spécimens mesuraient environ 2 mètres. Il y avait une trentaine de bêtes tournant autour de nous, parfois à moins de 50 cm de distance. Pour la première fois j’ai même eu un petit moment de doute : fallait-il avoir peur ? Alors que je me persuadais que non, le capitaine du bateau qui nous attendait sur le zodiac nous a intimé l’ordre de remonter à bord car il était inquiet, d’après lui un des requins aurait croqué un thon et ils étaient excités à cause du sang, et devenus « fous ». Nous avons donc quitté les lieux à regret à mais je garderai cette image en tête longtemps. En tant que plongeuse je ne pensais pas pouvoir vivre ce genre d’expérience en snorkeling ! Après avoir nagé avec lions de mer, cette rencontre avec les requins des Galápagos finissait de valider mon choix de faire cette croisière, je n’aurais jamais pu avoir cette expérience en indépendant car cette île n’est accessible qu’en croisière.

L’après-midi nous avons rejoint l’île de Dragon Hill, la colline aux dragons, qui porte son nom en raison de la présence d’iguanes terrestres. Ici les iguanes ne ressemblent en rien à ceux que j’ai pu voir dans la jungle au Pérou ou à Guayaquil, ils sont plus gros et surtout de couleur brun-jaune et non verte. Ils sont méfiants et il faut s’approcher d’eux doucement si on ne veut pas les faire fuir, mais c’est l’avantage d’être un petit groupe, aucun problème on a pu en observer plusieurs.

Le quatrième jour, direction une île nommée Chinese Hat en raison de sa forme pointue faisant penser à un chapeau chinois, chapeau qui est en réalité un volcan. Ici on a pu observer la faune « habituelle », ainsi que de nombreux oiseaux, dont les fous à pattes bleues. Chaque jour je me suis fixé un objectif en fonction du programme, voir des lions de mer, des requins, des fous à pattes bleues… et chaque jour mon objectif est atteint, c’est fantastique! L’après-midi était consacré à une promenade en zodiac dans une zone de mangrove de la même île à la recherche de tortues marines, de raies et autres petits requins. J’ai moins apprécié ce type d’approche car je préfère être dans l’eau pour observer les animaux, mais le snorkeling étant interdit ici pour préserver la faune, on respecte donc évidemment les règles.

Le cinquième et dernier jour, on s’est réveillé à l’aube pour observer les oiseaux de l’île de Daphné depuis notre yacht. Mon objectif ce jour-là est de voir des frégates, ces oiseaux à la poitrine rouge que les males gonflent pour attirer les femelles. J’avais pu en observer lors de mon premier jour de plongée à Seymour mais je n’avais pas pris de photo, c’est désormais rectifié. Alors que notre guide m’avait prudemment expliqué que je n’en verrai probablement pas, on en a vu plusieurs… les Galápagos !

J’ai la poisse avec les agences de voyage

La journée s’est terminée tôt, après avoir pris le petit déjeuner, on s’est dirigés vers 8h30 à l’aéroport. Mon vol n’étant que le lendemain, j’ai traversé l’île pour revenir à Puerto Ayora rendre mon matériel de snorkeling à l’agence et récupérer mes 100 US $ de caution… Enfin c’est ce que je croyais jusqu’à ce que je me retrouve face à la porte fermée de l’agence et collée dessus, une affiche indiquant que la boutique est fermée pour 4 jours pour défaut de paiement des taxes. En Equateur il y a une nouvelle taxe de 14% pour faire face aux dépenses liées au séisme d’avril 2016 mais une bonne partie des magasins et hôtels ne la font pas payer, dont mon agence de voyage. J’ai cherché à contacter le gérant de l’agence un bonne partie de la matinée avec l’aide de la patronne du centre de plongée et du gérant de mon hôtel mais rien à faire, il ne répondait pas. J’ai décidé de ne pas gâcher ma dernière journée sur l’île pour ça et me suis rendue à la plage de Tortuga Bay réputée pour être la plus belle de l’archipel. De fait c’est une grande plage magnifique qui vaut vraiment les 45 minutes de marche pour la rejoindre. Le soir j’ai tenté une dernière fois de contacter le gérant de mon agence mais rien à faire, il ne répondait pas. J’ai donc essayé de revendre mon matériel à d’autres agences car en équateur le matériel de snorkeling est très cher, mais personne ne m’a fait d’offre « raisonnable » et j’ai décidé de repartir sur le continent avec le masque, le tuba et la paire de palmes, laissant sur place le shorty. Ça a alourdit considérablement mon sac à dos, mais finalement une fois arrivée au Mexique j’étais bien contente de trouver tout ce matériel même s’il m’a couté un peu cher…

Vol retour vers Quito un peu déprimant, ça sent la fin du voyage… mais je ne me laisse pas abattre !

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