De Lille à Anvers, 9 jours en pays Flamand 

=> Belgique, du 9 au 17 avril 2023

Depuis que j’ai pris la décision de faire ce voyage, je me réjouissais à l’idée de passer voir mon amie Céline, en Belgique, que je n’avais pas vue depuis longtemps. J’ai donc passé un bon moment avec elle, sur la côte Belge comme à Bruxelles. 

Mon itinéraire en Belgique

De la côte Belge à Bruxelles 

Depuis Lille, j’ai pris la direction de la côte belge où mon amie Céline passait ses vacances de Pâques en famille. Cela faisait de très longues années qu’on ne s’était plus vues, ni même donné beaucoup de nouvelles, mais ça fait partie de ces amitiés dont on sait qu’elles perdurent malgré tout.

Après quelques kilomètres dans le Nord, j’ai passé la première frontière de mon voyage avec une certaine émotion. Une fois arrivée en Belgique, j’ai pris conscience que je n’étais pas en Wallonie mais en Flandre et que je ne savais même pas comment dire bonjour en Néerlandais. Ça ne m’a cependant pas tracassée longtemps car je me suis vite rendue à l’évidence, La Flandre est un pays du vélo, avec beaucoup de cyclistes, beaucoup d’aménagements cyclables, mais aucun sentiment d’appartenance à une communauté de cyclistes comme elle peut encore exister en France. Après quelques tentatives de « Goeiedag » sans aucune réaction de la part des autres utilisateurs des pistes cyclables, j’ai décidé de mettre mes écouteurs pour me mettre moi aussi dans ma bulle.  

Passage de la frontière belge
Passage de la frontière belge

Arrivée dans la station balnéaire du Coq, dite De Haan en néerlandais, j’ai pris mes quartiers chez Céline pour deux nuits pour prendre le temps de rencontrer ses deux filles et son conjoint et d’en profiter du même coup pour rester abritée d’une pluie battante. 

Un peu de réconfort après une promenade sous la pluie

J’avais aussi besoin de reposer mes bras qui, jour après jour, continuaient de me faire mal malgré mes jours de repos. 

Selfie d’au-revoir

J’ai ensuite poursuivi ma route vers Bruges, à seulement quelques kilomètres de la côte. La cité est magnifique et mérite amplement sa réputation de « Venise du Nord ». Mais que de touristes ! Il est vrai que la journée était belle, mais ce n’était pourtant plus le week-end de Pâques. Je n’ose imaginer ce qu’il en était les jours précédents. 

La Grand-Place de Bruges
La Grand-Place de Bruges
La – très touristique – Grand-Place de Bruges

Le lendemain j’ai pédalé jusqu’à Gand, la petite sœur de Bruges, sur la route de Bruxelles. Cette ville est également pleine de charmes, mais moins touristique et je l’ai donc trouvée plus agréable pour déambuler au sein de la vielle ville et le long des canaux, notamment de nuit. J’ai aussi apprécié la visite audio-guidée du château. 

Le Chateau de Gand
La vielle ville de Gand qui n’a rien à envier à celle de Bruges
La vielle ville de Gand qui n’a rien à envier à celle de Bruges

J’ai décidé de modifier le guidon de mon vélo

Mes bras continuaient à me faire mal, et cela commençait à m’inquiéter. Je sentais qu’il ne s’agissait pas d’une de ces douleurs musculaires qui finissent par passer au fil des kilomètres mais plutôt d’un problème de position qui risquait au contraire de s’aggraver. Cela commençait à me tracasser car je ne voyais pas comment m’en sortir. J’avais beau essayer de rééquilibrer le poids de mes sacoches, de moins agripper mon guidon ou encore de changer de position le plus souvent possible, cela ne changeait rien. 

Mon ancien guidon

Après de nombreuses recherches sur le web, j’ai trouvé peu de ressources pertinentes, mais j’ai finalement fini par comprendre que j’étais trop penchée en avant, faisant peser une partie trop importante du poids de mon cops sur mes bras au lieu de mes fesses, qui elles, bizarrement ne me faisaient pas mal du tout. J’ai aussi eu l’impression que la forme de mon guidon, pourtant multi-positions, ne me convenait pas vraiment. 

J’ai donc pris la décision de contacter plusieurs magasins de vélo sur Bruxelles pour voir avec eux s’il était possible, au moins de raccourcir la potence, c’est-à-dire la pièce sur laquelle est fixée le guidon, ayant mécaniquement l’effet de rapprocher le guidon de la selle. La deuxième option étant de changer de guidon pour mettre une autre forme de guidon multi-positions avec des poignées ergonomiques. Je me doutais qu’à Bruxelles comme en France, les réparateurs de vélo sont tous surchargés mais j’ai misé sur la solidarité entre cyclistes, en indiquant que j’étais en voyage itinérant à vélo. Cela a fonctionné, « certains » des 4 magasins sollicités ont accepté de me faire une place dans leur planning. 

Lorsque j’en ai parlé à mon amie Céline, elle m’a dit avoir elle-même un ami qui travaille dans un grand magasin de vélo et qui serait de bon conseil. De fait, un grand merci à Charles et ses collègues, de chez Lucien bike, qui après avoir confirmé mon analyse, m’ont proposé, soit de raccourcir la potence et de prendre le temps de tester cette nouvelle position, soit de changer de guidon. Dans les deux cas ils pouvaient m’arranger cela dans la journée ! J’ai choisi la deuxième option et je m’en félicite aujourd’hui. Mes douleurs ont totalement disparues pour laisser la place à des tensions ou des courbatures tout à fait normales après de longues journées sur la route. 

C’est moi qui avais choisi cette forme de guidon multi-positions lorsqu’on a discuté de mon projet avec mon vélociste. Je ne voulais pas d’un cintre de course et il me semblait que cette option, assez courante chez les voyageurs à vélo me correspondrait mieux. Je sais que de nombreux voyageurs en sont satisfaits, donc il n’est pas question pour moi de critiquer cette forme de guidon, mais mon nouvel équipement me convient beaucoup mieux et c’est ce qui compte !

Mon nouveau guidon

Bruxelles et Anvers 

Le Parleur de Philippe Geluck

Une fois ces problématiques matérielles mais non moins importantes réglées, j’ai profité d’être à Bruxelles pour faire un peu de shopping. Oui, encore ! Mais chaque fois que j’ajoute une pièce dans mes bagages, c’est que j’en enlève au moins une ou deux autres, donc ça se justifie.

Le Manneken pis

J’ai aussi et surtout profité d’être à Bruxelles avec une bruxelloise pour aller manger des frites sur la Grande Place, faire des photos du Manneken pis et de Jeanneke pis, et aller me promener dans Parc royal. Une exposition des 22 Chats en bronze de Philippe Geluk y était proposée, agrémentant la promenade alors que je regrettais que le palais royal soit caché par des échafaudages pour rénovation.

Jeanneke pis

Le lendemain, j’ai décidé d’aller me promener dans le quartier européen. Malheureusement j’avais mal cherché mes informations, et le parlement qui peut se visiter en semaine était fermé le samedi. Ça ne m’a pas empêché de visiter le parlementarium, centre des visiteurs du Parlement européen, qui explique de manière très pédagogique le rôle et le fonctionnement de l’institution européenne. Un petit tour dans le quartier permet également de voir les bâtiments de la commission et du conseil de l’Europe, et ainsi de prendre la mesure de l’importance de l’administration européenne ! Alors que je débutais un voyage qui se déroulerait dans sa grande majorité dans l’Union européenne, je trouvais cette piqure de rappel pertinente. 

Le Parlement européen

Il était ensuite temps de laisser Céline et sa famille reprendre le travail pour les uns et l’école pour les autres, et pour ma part, de reprendre la route en direction des Pays-Bas avec pour objectif de voir les champs de tulipe en fleur. Ma première étape, Anvers, 80 km au Nord de Bruxelles, m’a permis de valider mon nouveau guidon et ma nouvelle position. Je ne ressens plus du tout les mêmes douleurs et pédaler devient beaucoup plus plaisant, même si les voies cyclables flamandes ne sont pas toujours les plus agréable. En effet, les routes sont plates, on pédale le plus souvent sur des voies protégées des voitures, mais trop souvent le long de grandes routes très passantes et donc très bruyantes. Si j’ai beaucoup apprécié les villes flamandes, j’ai donc moins aimé ses campagnes et ses voies cyclables. 

Opter pour cette position aurait aussi pu soulager mes douleurs !

Anvers, donc, comme Bruges et Gand, est une ville pleine de charme. Du moins son centre-ville, car sa périphérie, immense en raison du rôle majeur de sa plate-forme portuaire, est beaucoup trop grande et pénible à traverser à vélo. Ne disposant pas de beaucoup de temps sur place, j’ai choisi de parcourir la ville à vélo. Le centre-ville, la gare centrale et le port d’Anvers valent vraiment le détour. Le MAS, Museum aan de Stroom, était malheureusement fermé le lundi. 

La gare d’Anvers

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