=> Du 17 au 20 mai 2023
J’ai eu la chance d’arriver à Oslo le jour de la fête nationale, anniversaire de l’indépendance du pays vis-à-vis du Danemark. On m’avait dit que c’était une occasion à ne pas rater, et je me félicite d’avoir suivi ce conseil avisé d’une norvégienne rencontrée brièvement en auberge de jeunesse à Copenhague. C’est donc par ce jour festif que j’ai débuté mes 3 jours de pause dans la capitale norvégienne.
Le Grunnlovsdag, une fête nationale haute en couleurs
Partie tard dans la soirée du port de Frederikshavn au Danemark, je me suis réveillée au petit matin dans le fjord d’Oslo, profitant d’un petit déjeuner gourmand. Ayant pris mon billet tardivement, il ne restait que des cabines « luxe » et j’ai profité pleinement du confort que celle-ci m’offrait après 5 jours de bivouac au Danemark.
Après avoir laissé sortir toutes les voitures et tous les camions, c’était finalement au tour de la vingtaine de cyclo voyageurs de quitter le ferry pour se retrouver au cœur de la ville. Les douaniers ne semblant pas se préoccuper du contrôle de nos passeports plus que du contenu de nos sacoches, j’ai suivi mon GPS et filé tout droit déposer mes bagages et mon vélo à l’auberge préalablement réservée en centre-ville, pour profiter pleinement de cette journée qui s’annonçait belle.
J’ai été tout de suite mise dans l’ambiance, le centre-ville était fermé à la circulation automobile et les norvégiens étaient tous endimanchés, arborant fièrement les couleurs de leur drapeau . Après avoir posé mon vélo et mes sacoches, j’ai d’abord observé avec émerveillement le défilé des jeunes scolaires encadrés par leurs enseignants, qui marchaient en rang sous le regard des adultes, en scandant « Hourra, Hourra ! » tandis que les fanfares donnaient le rythme ; puis j’ai suivi la direction prise par le défilé.
Alors qu’en France, la fête nationale consiste essentiellement en un défilé militaire, en Norvège, le 17 Mai, le Grunnlovsdag est une fête populaire. Même si la journée a évidemment des accents patriotiques, chaque norvégien arborant au minimum un petit fanion aux couleurs bleu foncé, blanc et rouge du drapeau norvégien, elle est largement familiale et festive.
Cette journée est aussi l’occasion pour les norvégiens d’arborer leur bunad, costume traditionnel porté notamment par les jeunes femmes mais aussi par quelques hommes et quelques femmes plus âgées. La tenue diffère selon l’origine géographique de celui qui la porte. Et ceux qui ne portent pas de bunad sont tous sur leur 31 pour célébrer cette date anniversaire.
Suivant le défilé à distance, j’ai rejoint l’artère principale d’Oslo, Karl Johans, qui débordait d’une foule en liesse venue voir défilé et tentait d’approcher le palais Royal, ce que j’ai fait également. La famille royale, installée sur son balcon, salue toute la matinée les jeunes et les fanfares qui défilent.
Visite de la ville d’Oslo
Dans l’après-midi, alors que les norvégiens continuaient leur journée en famille ou entre amis dans les bars et restaurants de la ville, j’ai choisi d’aller visiter le musée Munch. L’artiste, Edvard Munch, a fait don, en 1963, à la ville d’Oslo, de sa collection d’œuvres rassemblant près de 1 200 peintures, 3 000 dessins et 18 000 gravures. Le musée original ouvert en 1963, a été remplacé par un nouveau bâtiment, construit sur le port d’Oslo juste à côté de l’opéra, inauguré en 2021. Celui-ci expose, outre les œuvres de Munch, dont 3 variantes du fameux Cri, exposées en alternance et la Madone qui m’a subjuguée, ainsi que des expositions temporaires d’artistes contemporains.
J’ai également profité de la fin de l’après-midi ensoleillée pour me promener sur le port, grimper sur le toit de l’opéra et déambuler dans les rues du centre-ville.
Le lendemain, jeudi de l’Ascension, les magasins étaient fermés pour une deuxième journée consécutive. J’ai donc profité de cette journée calme et toujours ensoleillée pour flâner dans le parc Vigeland, un immense parc qui rassemble plus de 200 sculptures en bronze, granit et fer forgé du scuplteur norvégien Gustav Vigeland (1869-1943). En chemin, je suis repassée par l’avenue Karl Johan, totalement déserte, et suis tombée par hasard sur la relève de la garde devant le Palais Royal qui avait retrouvé son calme également.
J’ai, enfin, consacré mon après-midi à me promener de nouveau dans le centre-ville, enviant les Osloïtes qui se ressourçaient dans les saunas flottants installés dans le port, mais pas ceux qui osaient y piquer une tête ; puis à vagabonder dans l’enceinte de la citadelle d’Akershus qui offrait une jolie vue en hauteur sur le port.
Préparer la suite du voyage
Ma dernière journée à Oslo a été moins consacrée au tourisme et plus à la préparation de la suite du voyage : faire les quelques achats nécessaires avant de quitter la ville et décider de mon itinéraire.
Il me fallait trouver une bouteille de gaz, une nouvelle popote, mais aussi un cuissard, un nouveau compteur kilométrique filaire car mon compteur sans fil ne cessait de me faire faire faux bond, du scotch électrique pour bricoler, ou encore un nouveau bouchon d’évier pour faire ma lessive… la logistique, c’est important aussi ! Pour cela, j’ai parcouru la ville de long en large avec Yolo, ce qui m’a occupée une grande partie de la journée.
Il me restait, enfin, à prendre une décision des plus importantes : quelle route prendre le lendemain matin ? J’avais initialement pensé remonter tranquillement la Norvège le long de ses nombreux fjords, tout en appréhendant grandement ses montagnes et son relief escarpé dont on m’avait largement parlé. Bastian, mon hôte Warmshowers à Amsterdam, suédois, m’avait vanté les paysages de Suède, m’indiquant que si le pays n’était pas sans relief, celui-ci serait bien plus accessible. Après avoir changé d’avis à de multiples reprises jusque dans la nuit, j’ai finalement décidé, au petit matin, d’opter pour la voie suédoise. J’ai considéré qu’elle me permettrait de me familiariser progressivement avec les montées et que je découvrirais plus tard les fjords norvégiens en traversant de nouveau le pays, plus au nord, au moment de rejoindre les Iles Lofoten.
Gilles et moi t’avions parlé du parc Vigeland et du musée Munch (qui n’était pas le même en 1968 §).
Je suis heureuse de voir que tu n’as pas été déçue par ces deux endroits qui nous sont chers.
Tes textes sont super.
Affectueusement à toi.
Danielle Ribardière
Bonjour Danielle,
merci pour ton message, en effet j’ai suivi vos conseils avisés !
Bises