Le Sichuan : le Grand Bouddha de Leshan et le mont Emei shan

=> Sichuan, Chine // du 8 au 10 octobre 2015

Depuis Chengdu, nous sommes partis avec Jack, un voyageur australien, pour 3 jours dans le Sichuan : première étape, le Grand Bouddha de Leshan, puis deux jours de randonnée sur le mont Emei shan, avant de rentrer à Chengdu.

Carte Leshan Chine

Le grand bouddha de Leshan

A Xi’an j’avais craqué pour un nouveau petit sac à dos, pour la journée, une copie de grande marque (mais de qualité – pff, ça c’est ce que je croyais quand je l’ai acheté !), un peu plus grand que celui avec lequel je suis partie de France, et avec un renfort dans le dos. Parfait, ce sac de 25 litres m’a permis de partir avec mon équipement pour trois jours.

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L’intérêt touristique de Leshan est son Grand Bouddha, un des plus grand Bouddha du monde. Il a été taillé dans la falaise il y a 1200 ans et mesure 71 mètres de haut, surplombant la rivière.

En se rendant sur place il faut aussi profiter du très grand parc qui entoure le Bouddha. C’est une forêt tropicale, jalonnée de bâtiments anciens et de temples, qu’il faut prendre le temps de parcourir avant de descendre les escaliers le long du Grand Bouddha (sujets au vertige, s’abstenir !) pour remonter ensuite.

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J’étais contente de visiter ce site en chemin pour Emei Shan, mais je pense quand même qu’il est un peu « survendu » par les guides.

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Le mont Emei Shan

Dormir dans un monastère

DSC01321Après la visite du Bouddha de Leshan, nous nous sommes rendus en bus au village de Baoguo. C’est un très gros « village », très touristique, avec une grande rue centrale qui ressemble s’y méprendre à celles de nos stations de ski modernes, climat tropical excepté. On y trouve des rangées de restaurants et stands de souvenirs ou vendeurs d’équipement de randonnée. Nous nous sommes directement rendus au Monastère de Boaoguo pour y passer la nuit. L’idée de dormir dans un monastère m’emballait vraiment. C’était d’ailleurs un peu le but de cette excursion. La nuit coûte sensiblement le même prix que dans une auberge. Le confort est sommaire. Il faut imaginer les sanitaires des pensionnats dans les années cinquante ! Mais le cadre est magique. J’ai pris grand plaisir à me faire réveiller aux aurores au son des tambours, puis aller observer les moines prier et chanter.

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Les parcours sur le mont Emei Shan

Il y a plusieurs sortes de randonnées sur le mont Emei Shan en fonction du temps que l’on souhaite y passer. J’ai choisi un des parcours recommandés par le Lonely Planet. Ils proposent de commencer la montée en bus, la terminer à pied par une ascension de deux heures, puis effectuer dix heures de descente en s’arrêtant en route pour dormir dans un nouveau monastère. Je n’avais pas randonné depuis très longtemps, donc commencer par cinq ou six heures de montée et ne pas prendre le bus me semblait difficile. J’avais cependant oublié que si la montée est difficile, la descente peut être fatale pour des genoux fragiles comme les miens !

Je pense que les rédacteurs du fameux guide international n’ont jamais mis les pieds au mont Emei Shan. Comment est-il possible de ne pas indiquer aux lecteurs que l’intégralité de la randonnée se fait dans des escaliers ! J’ai découvert que les chinois contrairement à nous, ne font pas des sentiers en zig zag pour monter la montagne mais construisent des escaliers en pierre en ligne droite. Et quand la pente est trop raide, ils rétrécissent la longueur des marches et augmentent leur hauteur. Il devient alors très délicat de descendre car on ne peut plus poser la pointe du pied, la seule solution est de se mettre en biais !

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Notre randonnée

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Le mont Emei Shan, classé au patrimoine mondial de l’Unesco, est un mont sacré pour les bouddhistes. Les paysages sont vraiment magnifiques. On passe les journées au milieu d’une forêt tropicale très dense, la montagne est très pentue et la vue est splendide. On croise de nombreuses rivières et chutes d’eau et le chemin est jalonné de monastères dans lesquels il est possible de dormir. Nous avons d’ailleurs rencontré un moine qui nous a abordé « parce qu’il adore les étrangers », et qu’il souhaite perfectionner son anglais pour partir aux Etats-Unis. Une rencontre surprenante et très riche.

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Dans un tout autre genre, j’ai aussi rencontré mes premiers singes. Le temple dans lequel nous nous sommes arrêtés pour dormir la seconde nuit était au milieu d’une zone pleine de singes. Ils ne sont pas craintifs, et rentrent à l’intérieur des bâtiments pour trouver de la nourriture. Les résidants les chassent au lance-pierres !

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Je n’avais pas pratiqué la randonnée depuis de longues années pour cause de genoux fragiles. La première journée, s’est bien passée, environ deux heures pour monter depuis Leidonping jusqu’au sommet. L’arrivée s’est faite sous la neige à 3099 mètres ! Puis nous avons descendu des escaliers pendant quatre heures pour arriver au temple où nous avons passé la nuit. Mais le lendemain, malgré des étirements et les massages, mes genoux m’ont vraiment fait souffrir durant les cinq heures de descente. Il faudra que je m’achète une seconde genouillère et que j’emporte des anti-inflammatoires avec moi la prochaine fois.

DSC01323Mise à part sa difficulté, la randonnée est vraiment très agréable dès qu’on est loin des points d’accès par la route ou le téléphérique. Les chinois sont très nombreux sur place mais très peu nombreux à randonner. Et il ne font que les descentes. Il faut les imaginer s’embarquer dans ce genre de périple en tenue et chaussures de ville… l’avantage c’est que la montée vers le sommet se fait à contresens de la foule. Et la descente se fait presque en solitaire une fois passée la gare routière où les chinois reprennent leur bus. C’est calme et paisible, tout à fait ce dont j’avais besoin après mes dix premiers jours en Chine au sein de grandes villes.

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En pratique

Manger : les sentiers sont jalonnés de « stands » dans lesquels il est possible de s’approvisionner, mais cela revient très cher. Il est donc préférable d’emporter avec soi un peu de nourriture pour n’acheter que le minimum sur place. Les monastères servent à diner, mais il faut arriver tôt : le service a lieu à 17H30.

Dormir dans un monastère : à Baoguo, il est préférable de réserver car il y a a beaucoup de monde, mais dans la montagne il y a semble-t-il toujours de la place.

Prix d’entrée : l’entrée pour le Grand Bouddha de Leshan est à 90 yuans, et celle dans le parc d’Emei Shan à 150 yuans

Température : on a beau être en zone tropicale, à 3099 mètres il fait froid. Il faut prévoir l’équipement nécessaire (ils louent des parkas à Leidonping si nécessaire pour les nombreux chinois qui n’anticipent pas !)

Cartes : les cartes sont très peu fiables, les distances sont très approximatives et les dénivelés ne sont pas indiqués, mais il est tout de même nécessaire d’en avoir une avec soi, ne serait-ce que pour montrer où on souhaite aller lorsqu’on demande son chemin .

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