Un bref passage en Uruguay : Colonia del Sacramento et Montevideo

=> Colonia del Sacramento et Montevideo, Uruguay // du 12 au 17 avril 2016

Après 13 jours en mer depuis Puerto Williams, nous étions bien contents d’arriver à Colonia del Sacramento. Mais avant même de profiter de cette petite ville pleine de cachet, il nous fallait nous plier aux formalités douanières, profiter des sanitaires du port, ranger le bateau et nous « reconnecter » au monde ! Avec Cécile, nous avons donc décidé de profiter de l’hospitalité de Jean-Luc pour rester 3 jours de plus à bord en vue de profiter de la ville, avant de continuer notre chemin vers Montevideo.

 
 

Colonia del Sacramento : la ville à ne pas manquer

La ville n’est pas bien grande, mais elle est vraiment charmante, et ses habitants aussi. J’ai passé l’essentiel des 2 premiers jours assise en terrasse au bistrot qui fait face au port, à profiter du wifi pour répondre à mes mails, organiser la suite de mon voyage et notamment me trouver un cours d’espagnol à Buenos Aires, ou encore pour gérer la validation de ma certification divemaster. L’air de rien, 13 jours sans aucune connexion, ça n’arrive pas souvent. Les serveurs étaient vraiment sympas, insistant pour qu’on vienne tant qu’on voulait, même sans consommer. Ils ont eu bien raison, car on est revenus, et on a consommé !

Mais au-delà de l’accueil de ses habitants, Colonia del Sacramento est vraiment une ville à ne pas rater en Uruguay. Située en face de Buenos Aires, à 3 heures de ferry en traversant le Rio de la Plata., c’est la plus vieille ville du pays et on vit un vrai voyage dans le temps en parcourant ses ruelles biscornues aux pavés hors d’âge. La partie historique de la ville est classée au Patrimoine mondial de l’Unesco, et les habitants complètent son coté désuet, et y garant d’innombrables vielles voitures (qui roulent ou ne roulent plus) un peu partout. Parfait pour les photos !

Beaucoup de touristes font l’aller-retour dans la journée depuis Buenos Aires, et il est vrai qu’une journée peut suffire pour visiter la vieille ville en déambulant au hasard des ruelles, faisant un petit tour à l’église et une montée dans le phare, sans oublier de se poser au soleil sur les bords du Rio de la Plata pour déguster des empanadas ou une glace !

 

Montevideo sous la pluie

Je ne voulais pas quitter l’Uruguay pour rejoindre Buenos Aires et commencer mes cours d’espagnols sans passer par Montevideo. Ce n’est pas banal, la capitale tient son nom de ses caractéristiques géographiques : Monte : Montagne ; VI : la 6ème ; DEO : d’Est en Ouest. Avec ces informations, facile de la situer sur la carte… Sinon, elle est à 4 heures de bus au sud de Colonia del Sacramento, sur les bords du Rio de la Plata également.

J’ai été étonnée car l’Uruguay est le pays le plus libéral de l’Amérique latine, ce qui se traduit par exemple par l’avortement qui y est autorisé, mais aussi la consommation de marijuana qui est une production d’état. Toute la journée je me suis retournée surprise par l’odeur de l’herbe que les habitants fument dans la rue comme on pourrait fumer une cigarette. Et quand il pleut, ils fument à l’intérieur de l’auberge !

Ceux qui ne fument pas boivent du maté, autre caractéristique du pays. J’ai découvert le maté au Chili et en Argentine ou de nombreuses personnes consomment cette herbe qu’ils font infuser dans une petite tasse appelée maté, et qu’ils boivent avec une sorte de paille, la bombina. Mais en Uruguay c’est vraiment une institution, tous les habitants se promènent dans la rue, leur voiture ou les transports en communs avec leur maté et leur thermos à la main, pour en boire à tout moment et le partager en discutant avec des amis. En Chine les gens ne se séparent pas de leur téléphone, ici, c’est leur maté et leur thermos !


 

Je n’ai pas eu de chance, et pour ma journée et demie de visite sur place il a plu des cordes comme il ne pleut apparemment jamais là-bas. D’ailleurs les routes étaient bloquées et les voyageurs ne pouvaient plus rejoindre Colonia del Sacramento par la route pour rependre leur ferry vers Buenos Aires. Après avoir marché une heure sous des trombes d’eau à chercher désespérément une cape de pluie, nous avons quand même pu profiter du Mercado del Puerto où nous avons dégusté un énorme et succulent steak cuit au feu de bois accompagné d’un verre de bon vin rouge. Pour le reste nous avons déambulé dans une ville à laquelle je n’ai pas trouvé beaucoup de charme, mis à part quelques bâtiments isolés. Le quartier du port est à la limite de l’abandon, et même la rue principale compte de nombreux immeubles délabrés et murés. Et pour ajouter à la triste météo, l’après-midi tous les commerces sont fermés, ils rouvrent en début de soirée. Peut-être que sous le soleil j’aurais plus apprécié la ville, mais je n’avais pas le temps de m’attarder, il me fallait rejoindre Buenos Aires.

 

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