3 jours à Bombay : Mumbai, une ville de l’Inde du sud 

=> Mumbai, Inde // du 13 au 15 novembre 2015 

La ville de Mumbai (ou Bombay) m’a agrĂ©ablement surprise. C’est une ville de l’Inde du sud et en ce sens elle est beaucoup plus « facile Â» que les villes du nord du pays. La circulation y est plus apaisĂ©e,  ce qui est très plaisant. On peut par exemple traverser la rue au feu sans angoisser ! Et les sollicitations y sont beaucoup moins frĂ©quentes.

3 jours Ă  Bombay

 

Mon arrivée à Mumbai

Je suis arrivĂ©e Ă  Mumbai après une quinzaine d’heures de train depuis Udaipur. En sortant de la gare, je voulais prendre le mĂ©tro pour me rendre Ă  mon hĂ´tel. J’ai eu du mal Ă  me faire comprendre car il ne s’agit pas d’un mĂ©tro mais d’un train local. Il faut donc demander la gare et non la station de mĂ©tro. Ca a l’air de rien, mais ce n’est pas toujours simple ! Il n’est pas aisĂ© non plus de s’orienter et de savoir sur quel quai prendre le train.

Mais au bout de deux semaines dans le pays, j’ai compris que lorsque je souhaite solliciter quelqu’un, je ne dois pas lui demander de valider ce que je dis, car s’il ne comprend pas, pour me faire plaisir il rĂ©pondra oui. Il faut donc poser une question prĂ©cise qui nĂ©cessite une rĂ©ponse formalisĂ©e autrement que par Â« oui Â» ou « non Â».

J’ai donc fini par trouver la gare et le bon quai, mĂŞme le wagon rĂ©servĂ© aux femmes. Cependant ce train ne ressemble ni Ă  nos mĂ©tros, ou RER, ni mĂŞme aux trains que j’avais empruntĂ©s jusqu’à prĂ©sent. Les portes des deux cotĂ©s sont grandes ouvertes, mĂŞme quand le train est bondĂ©, pas forcĂ©ment rassurant ! J’ai apprĂ©ciĂ© d’utiliser le wagon rĂ©servĂ© aux femmes, moins chargĂ© que les autres.

Une fois arrivĂ©e dans le quartier, Ă  la recherche de mon hĂ´tel j’ai croisĂ© Maria, seule occidentale Ă  se promener dans le coin. Je lui ai demandĂ© mon chemin et par chance elle sortait juste de l’hĂ´tel. Elle venait d’arriver en Inde et ne se sentait pas très Ă  l’aise. Elle m’a proposĂ© de se joindre Ă  moi, ce que j’ai Ă©videmment acceptĂ© avec plaisir. Nous avons d’ailleurs passĂ© les deux jours suivants ensemble.

Le quartier colonial

Le centre-ville de Bombay est interdit aux tuk-tuk pour rĂ©guler la circulation mais il y a de nombreux taxis. Ceux-ci sont pourvus d’un compteur et leurs chauffeurs sont censĂ©s l’utiliser. Cela Ă©vite la phase marchandage et fait considĂ©rablement baisser les prix puisqu’il n’y a plus de tarif « spĂ©cial touriste Â». Cependant certains refusent de le brancher et proposent un prix pour la course. Il faut refuser car d’après ma courte expĂ©rience, le prix est systĂ©matiquement 30 Ă  200% plus cher que le prix qui aurait Ă©tĂ© affichĂ© au compteur. Il faut donc parfois solliciter trois ou quatre taxis avant d’en trouver un qui accepte d’utiliser le compteur. Mais il y en a tellement que cela ne prend jamais plus de cinq minutes.

Après avoir trouvĂ© le bon taxi, nous nous sommes dirigĂ©es dans l’ancien quartier colonial pour parcourir Ă  pied le trajet proposĂ© par le Lonely planet. Nous avons admirĂ© les bâtiments de l’époque coloniale tous plus beaux les uns que les autres. C’est vraiment une toute autre ambiance que ce que j’avais vu jusqu’à prĂ©sent en Inde du nord.

Bollywood

J’avais dĂ©cidĂ© d’attendre d’être arrivĂ©e dans la ville de Bollywood pour aller voir un film du mĂŞme nom. Avec Maria nous nous sommes donc rendues dans un cinĂ©ma ne diffusant que ce type de film. La salle, ancienne, Ă©tait très belle. Il y a deux tarifs diffĂ©rents, le premier pour les siège au parterre, le second pour le balcon. Le film semblait assez rigolo, plein de clichĂ©s qui font exploser de rire les spectateurs. Un film de Bollywood rĂ©unit systĂ©matiquement de trois composantes : de l’action, de l’amour et de la musique version comĂ©die musicale.

MĂŞme si le film est en hindi il est possible de comprendre certaines scènes car tout est surjouĂ©. Cependant j’ai Ă©tĂ© un peu déçue car j’avais entendu parler de sĂ©ances oĂą les spectateurs dansent et chantent en mĂŞme temps que les acteurs et ce n’était pas le cas durant mon film. J’avoue ĂŞtre partie après une heure de film car il Ă©tait un peu difficile de tenir 3 heures sans tout comprendre.

Elephanta Island

Le lendemain, nous nous sommes levĂ©es Ă  l’aube pour prendre un bateau au Gateway of India, sorte d’Arc de Triomphe de la capitale indienne. C’est le point de dĂ©part pour se rendre Ă  une heure de navigation, sur l’île  de Gharapuri, plus connue sous le nom d’Elephanta Island. L’intĂ©rĂŞt de cette Ă®le n’est pas son ElĂ©phant, puisque l’ElĂ©phant de pierre qui lui a donnĂ© son nom s’est effondrĂ© il y a bien longtemps, mais ses temples rupestres dĂ©diĂ©s Ă  Shiva et vieux de plusieurs siècles. Ils sont classĂ©s au patrimoine mondial de l’Unesco.

Se promener dans les rues, les bazars, au hasard des surprises

La suite de notre visite de la ville de Mumbai a Ă©tĂ© consacrĂ©e Ă  des promenades dans les rues, les bazars, et autres marchĂ©s. Nous avons suivi parfois quelques recommandations du guide, mais nous avons aussi veillĂ© bien Ă  s’en Ă©loigner de temps Ă  autres, quel plaisir !

Nous avons notamment visitĂ© un temple Sikh qui n’avait pas grand intĂ©rĂŞt architectural, mais on nous a proposĂ© une visite guidĂ©e et une explication du fonctionnement du temple, c’était très intĂ©ressant. Il y a notamment des chambres et des dortoirs pour les personnes dans le besoin, et un espace qui sert des repas gratuits pour tous, quelle que soit la religion des personnes, deux fois par jours. Quel fou rire quand nous avons constatĂ© qu’ils organisaient un concours de selfies en turban.

Mon ressenti après deux semaines et demi en Inde

J’ai finalement quittĂ© Maria qui partait pour Goa suivre des cours de yoga, tandis que je m’envolais pour Kuala Lumpur avant de rejoindre Singapour.  Au bout de deux semaines et demi j’étais contente de quitter le pays pour rejoindre l’Asie du sud-est.

J’ai bien aimĂ© l’Inde, je suis ravie de m’y ĂŞtre rendue. C’est le seul pays que j’apprĂ©hendais un peu avant de partir. J’avais dĂ©cidĂ© de visiter ce pays car il m’intriguait et je rĂŞvais du Taj Mahal. De nombreuses voyageuses hĂ©sitent Ă  visiter ce pays. Moi-mĂŞme j’apprĂ©hendais un peu cette expĂ©rience. Aujourd’hui Je les encourage vivement Ă  y aller. Je pense que, comme dans de nombreux autres endroits, il faut ĂŞtre raisonnable et vigilante, mais ça vaut le voyage sans hĂ©sitation !

Un adage dit que « l’Inde, soit on l’adore, soit on la dĂ©teste Â». Je me suis donc posĂ©e la question, et je ne suis pas d’accord avec cette affirmation. Il est certain que c’est un pays qui ne laisse pas indiffĂ©rent et qui ne m’a pas laissĂ©e indiffĂ©rente. Le choc que j’ai ressenti en arrivant le 1er jour restera gravĂ© longtemps, et je suis convaincue que peu de pays provoquent cela. Cependant si j’ai aimĂ© l’Inde, je ne l’ai pas adorĂ©e. Evidemment je ne l’ai pas dĂ©testĂ©e non plus et je ne comprends pas bien d’ailleurs comment il est possible de dĂ©tester un pays qu’on a choisi librement de visiter.

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