=> Tarapoto, Chachapoyas, Pérou // du 3 au 5 juillet 2016
Après mon séjour en forêt amazonienne à Iquitos il me restait 3 jours pour rejoindre Guayaquil au Pérou. C’était un peu minuté mais j’ai tout de même eu le temps de m’arrêter à Lamas pour visiter un « village indigène », et dans la ville de Chachapoyas pour visiter les ruines pré-colombiennes de Kuelap. Ca ne restera pas parmi mes meilleurs souvenirs du Pérou, mais c’était sympathique tout de même.
Tarapoto et Lamas
Pour quitter Iquitos, de nouveau il n’y a que 2 solutions : le fleuve ou les airs. J’ai choisi de prendre un vol pour Tarapoto m’évitant de redescendre jusqu’à Lima. Tarapoto est une ville de jungle sans grand intérêt, tout comme Pucallpa. J’ai donc suivi les conseils qu’on m’a donnés et je me suis rendue à quelques kilomètres de là dans le village de Lamas. J’ai rejoint de bon matin le village perché dans la montagne. Un peu trop tôt d’ailleurs puisque l’office du tourisme n’était pas encore ouvert. Mais c’est facile, le village n’est pas bien grand et il n’y a pas grand-chose à faire sur place. Je suis d’abord montée jusqu’au mirador qui donne une vue sur les montagnes environnantes, et si le temps est dégagé jusqu’à la ville de Tarapoto.
Je suis ensuite descendue jusqu’au » village indigène » qui se trouve en fait être un quartier du village de lamas. Les gens qui y vivent sont effectivement des indigènes, certains portent des tenues typiques colorées, mais surtout pour faire plaisir aux touristes manifestement, et tous vivent dans des maisons « en dur », parlent espagnol en plus du Quechua et sont très bien intégrés. Cette visite vaut le coup à mon sens pour ceux qui veulent acheter un peu d’artisanat, mais sinon cela n’a rien d’extraordinaire. J’ai fini ma visite de la ville par le petit musée municipal exposant des photos et objets sur les peuples indigènes.
Le village abrite également un étrange château « type moyen âge » construit par un italien installé sur place, mais je n’ai pas jugé intéressant de le visiter car il me semble qu’on dispose de « vrais » monuments bien plus intéressants dans notre vieille Europe.
Je n’ai pas trainé plus longtemps dans le coin car j’avais un minibus à prendre à midi : 9 heures de route dans un minibus hyper bondé à travers la montagne pour rejoindre Chachapoyas, j’ai retrouvé les plaisirs de l’Asie du sud Est !
Chachapoyas et Kuelap
Arrivée en soirée à Chachapoyas, je me suis de suite renseignée auprès de mon auberge sur les différentes manières de se rendre à Kuelap pour visiter les ruines. Il est possible de prendre un bus à 4 heures du matin au terminal des bus (à l’autre bout de la ville me concernant), ou de prendre plus tard un collectivo mais qui dépose moins loin et il reste alors 4 à 6 heures d’ascension pour parcourir les 1200 mètres de dénivelé entre le village et les ruines. Je n’étais motivée ni par l’un ni par l’autres, et je me suis donc rabattue sur le tour organisé par mon auberge. Dans ce cas le minibus monte jusqu’à l’entrée du site et il ne reste que 30 minutes de marche pour rejoindre les ruines. Je continue à me demander pourquoi aucun collectivo ne monte jusque là en dehors du bus de 4 heures du matin, mais cela ne va pas durer car une route directe depuis Chachapoyas est en construction et devrait diminuer considérablement le temps de route (aujourd’hui 2h30). Et une entreprise française construit parallèlement un téléphérique. Les deux chantiers devraient se terminer l’automne. L’inconvénient des tours organisés c’est l’absence de liberté, mais l’avantage c’est qu’on dispose d’un guide et il faut bien admettre que ça rend les visites plus intéressantes.
Kuelap, immense cité pré-colombienne en ruines construite par les Chachapoyas. C’est un site relativement bien préservé et on parvient aisément à se représenter la ville qui, à l’époque, comptait environ 3500 habitants. L’architecture est totalement différente de celle du Machu Picchu, les maisons sont rondes et non carrées, construites avec des petites pierres et non d’immenses blocs taillés sur mesure, mais il y a une réelle recherche esthétique avec des décorations sur les façades. C’est joli, mais l’ensemble ne vaut pas à mes yeux la grandeur du Machu Picchu, et je pense qu’il est préférable de visiter ce site avant le fameux site Inca plutôt qu’après. Par ailleurs Kuelap est perché au sommet d’une montagne et on ne peut pas l’observer d’en haut comme on peut le faire du Machu Picchu, ce qui ajoute à la beauté de ce dernier.
Une fois la visite terminée, j’ai profité de mes quelques instants de répit pour faire un tour dans la ville de Chachapoyas. C’est une ville très agréable, avec de nombreux monuments coloniaux très bien entretenus. Il n’y a rien d’extraordinaire à visiter sur place, les touristes s’y arrêtent essentiellement pour visiter les environs et notamment le site de Kuelap, mais la promenade est agréable. J’ai finalement rejoins la gare routière pour continuer ma route vers l’Equateur : un bus de nuit pour Chiclayo, suivi une heure plus tard d’un autre bus pour Piura, et finalement 2 heures plus tard d’un troisième bus pour Guayaquil. Je n’étais pas certaine de parvenir à enchaîner les bus, mais 26 heures et 3 bus plus tard je suis finalement arrivée à destination !
J’ai quitté le Pérou un peu à regret car il y a tant de sites à visiter dans ce pays que j’y serais volontiers restée au moins 2 ou 3 semaines de plus, mais comme je m’apprêtais à m’envoler pour les Galápagos, je n’étais pas trop triste non plus !