=> Mars 2017
Suite à mon initiation à l’apnée cet été à Cozumel au Mexique, j’ai décidé de m’inscrire en club pour apprendre et progresser en apnée. Après quelques samedi à faire des longueurs de piscine je suis partie avec mon club faire mes premières immersions en apnée dans la fosse de Civaux.
S’inscrire en club pour pratiquer et progresser
En rentrant à Nantes après mon année autour du monde j’ai jeté mon dévolu sur le Centre subaquatique nantais (CSN). C’est un club qui propose de nombreuses disciplines subaquatiques telles que la plongée, l’apnée, mais aussi le hockey subaquatique ou la chasse-sous-marine.
J’ai souhaité me former en apnée pour pouvoir en pratiquer quand l’occasion se présentera à l’avenir. Je trouve assez séduisante l’idée de pouvoir explorer les fonds sous-marins sans le lourd accoutrement du plongeur et sans avoir besoin de structure ou de bateau. Et pourquoi pas découvrir ensuite la chasse sous-marine quand je serai suffisamment à l’aise.
Nos entrainements ont lieu à la piscine Léo Lagrange qui nous offre un bassin de 50 mètres. On fait des longueurs d’échauffement sans puis avec palmes, et on s’entraine ensuite en apnée. Lorsque je m’entrainais au sein de la section plongée quelques années auparavant, je trouvais parfois les longueurs de nage avec palme ennuyeuses. Je trouve cela beaucoup plus sympa en apnée. On travaille également la sécurité en faisant notamment des exercices de sauvetage. Et parfois on termine l’entrainement par une séance d’apnée statique.
Les niveaux d’apnée
Comme en plongée sous-marine, il est possible de passer différents niveaux. Le niveau A1 correspond à l’initiation. Le niveau A2 que je vais essayer de valider cette année permet de pratiquer l’apnée sous toutes ses formes avec un encadrant d’apnée qualifié et d’évoluer en autonomie entre apnéistes de niveaux A2 minimum dans l’espace proche (6 mètres de profondeur).
Première sortie en fosse dans une eau chauffée à 27°C par la centrale nucléaire mitoyenne
Après quelques mois d’entrainement à la piscine, il a été décidé d’organiser une sortie en fosse pour diversifier un peu nos entrainements. J’avais hâte de savoir quelle profondeur je pouvais atteindre. Lors de mon initiation au Mexique j’étais descendue à 1à mètres, j’espérais faire plus cette fois-ci.
Les fosses les plus proches de Nantes se situent à Rennes et à Civaux en périphérie de Poitiers. La fosse de Rennes étant réservé très longtemps à l’avance, nous avons réservé celle de Civaux, Abyssea. C’est un complexe de loisir qui inclut un bowling, une piscine ludique et une fosse de 20 mètres de profondeur. Celle-ci est à moitié enfouie en sous-sol et à moitié en surface. L’eau a la particularité d’être chauffée grâce à la vapeur de la centrale nucléaire mitoyenne. Cela donne une ambiance étrange quand on s’immerge avec vue sur les deux réacteurs en fonctionnement ! Mais on apprécie la température de l’eau à 27°C.
Après un topo sécurité effectué par les encadrants du club, nous sous sommes divisés en petits groupes selon nos niveaux. J’étais avec les autres débutants ou apnéistes non certifiés. Nous nous sommes d’abord échauffés dans la zone ne dépassant pas les 5 mètres de profondeur. Chacun a pu vérifié qu’il arrivait bien à compenser au niveau des oreilles. Nous nous sommes ensuite dirigés vers la fosse de 20 mètres pour descendre progressivement de plus en plus profond. D’abord à l’aide d’un bout en descendant à la force des bras et sans palmer, puis à la force des jambes.
J’ai atteint 16 mètres… mais c’est de la faute de mes oreilles !
Je vous l’accorde elles ont bon dos mes oreilles. Mais il est vrai que ce sont elles qui m’ont causé quelques difficultés. En plongée j’ai toujours réussi à les gérer sans problème car je sais désormais que je dois descendre doucement en faisant la manœuvre de Valsalva très régulièrement, tous les mètres voire 50 centimètres au début si nécessaire. Il s’agit d’une manœuvre d’équilibrage permettant d’équilibrer la pression entre l’oreille externe et l’oreille moyenne en se bouchant le nez et en soufflant délicatement par le nez. En apnée c’est plus compliqué car si on descend trop doucement et qu’on effectue cette manœuvre trop souvent, on consomme trop d’air. Il faut donc trouver le bon équilibre pour descendre ni trop vite, ni trop doucement. A chaque tentative, arrivée à une certaine profondeur, mes oreilles me faisaient mal m’empêchant de poursuivre plus bas.
J’ai quand même réussi à atteindre les 16 mètres de profondeur lors de cette séance, ce qui n’est pas si mal même si j’avais espéré atteindre les 20 mètres. Il me manque encore de l’expérience. J’espère en acquérir prochainement en mer tropicale…