=> Johdpur, Inde // du 5 au 6 novembre 2015
Jodhpur, la ville bleue du Rajasthan
J’ai passé deux jours à Jodhpur, la ville bleue du Rajasthan. C’était suffisant pour y vivre de belles émotions ! On l’appelle la ville bleue car un certain nombre de ses maisons sont peintes en bleu. Historiquement seules les maisons des Brahmanes (qui constituent la plus haute caste indienne) étaient bleues. Aujourd’hui cette distinction n’est plus d’actualité, certains habitants de la ville continuent de peindre leur maison en bleu, cela repousserait les moustiques.
Jodhpur est une ville très animée, surmontée par un très grand fort, constituée pour sa partie ancienne d’un dédale de petites ruelles grouillantes de monde et de deux-roues. J’y ai même croisé un éléphant !
La visite du fort s’impose évidement. Il faut monter dans les ruelles pendant 15 à 20 minutes en admirant les maisons bleues au passage. Je suis passée par un terrain de jeu pour enfants. Les jeunes m’ont accueillie à bras ouverts et se sont disputés pour être les futures stars des photos de mon blog. Arrivée en haut, je n’ai pas choisi de visiter le musée du fort, j’ai trouvé que la promenade suffisait. Je n’ai pas non plus fait l’attraction insolite du coin : des tyroliennes qui descendent en ville, ça doit être impressionnant. Quoi qu’il en soit, il faut monter au fort et déambuler pour admirer la vue sur la ville bleue qui l’entoure.
A quelques minutes de là, on peut également visiter le Jaswant Thada, un mémorial de marbre blanc très beau et très bien entretenu. La vue sur la ville et sur le fort y est également splendide.
En revanche je me suis rendue au Palais d’Umaid Bhawan mais c’est un peu éloigné de la ville, et je considère que ça ne vaut vraiment pas la course en tuk-tuk. Même si le bâtiment est beau, on ne peut en visiter qu’une très petite partie, le musée n’a pas grand intérêt. Le reste du Palais est désormais transformé en hôtel de luxe.
on m’a demandé en mariage !
Un peu plus tard, j’ai rencontré Asif, qui gère avec son frère des restaurants dans la ville. Après ma première journée à Delhi et ma rencontre avec les rabatteurs, je m’étais fixé comme règle de ne pas faire confiance aux personnes qui m’abordent, mais uniquement à celles que je sollicite moi-même. J’ai fait une exception, me fiant à mon instinct. J’ai eu raison car c’est finalement la première personne avec qui j’ai pu discuter un peu. Il m’a emmenée sur sa moto pour faire un tour de la ville différent de ce qui est recommandé dans les guides. J’ai notamment beaucoup apprécié la vue du fort au pied du lac.
Le soir, après avoir profité du bazar qui entoure la Tour de l’Horloge nous sommes allés boire une bière. Mais j’ai rapidement écourté la soirée après avoir eu droit à une déclaration d’amour se terminant par une demande en mariage. Un peu rapide à mon goût !!! Il m’a alors gentiment raccompagnée à mon hôtel.
Une belle frayeur !
Le lendemain, mon train partait à 5h20 du matin. J’ai pris l’habitude d’arriver en avance à la gare car il n’est pas simple de comprendre sur quel quai prendre son train : ils affichent non pas l’heure de départ prévue du train mais son heure d’arrivée réelle en gare… j’ai compris un peu tard qu’il fallait se fier au numéro du train. Il n’y a pas de personnel en uniforme en gare auprès de qui se renseigner. Et souvent les gens donnent des informations qui se contredisent. Quand on trouve enfin la bonne voie, dans les minutes qui précèdent l’arrivée du train, il est fréquent qu’ils annoncent un changement de quai.
Je suis donc sortie de mon hôtel à 4h30 en pensant me diriger vers la gare à pieds ou, avec un peu de chance, trouver un tuk-tuk en chemin. Mais il n’y avait absolument personne dans les rues à cette heure-ci sauf des chiens ! Il y a de nombreux chiens errants en Inde qui ne prêtent habituellement aucune attention aux passants. Mais cette nuit-là ils ont décidé de me prêter un peu trop d’attention. Les premiers chiens que j’ai croisé se sont mis à aboyer. Ils en ont fait venir d’autres progressivement. De trois ou quatre chiens qui me suivaient au début je me suis vite retrouvée avec une dizaine de chiens aboyant autour de moi ! Impossible de bouger, j’étais figée. Je n’osais plus avancer.
J’ai alors croisé un militaire sur sa moto qui s’est arrêté à mes côtés. Comprenant mon souci, il m’a proposé de me déposer à la gare. Je me suis assise en amazone à l’arrière du deux-roues avec mon gros sac sur le dos et mon « petit » devant moi. L’équilibre était précaire, mais j’étais vraiment soulagée. Il ne parlait pas anglais, juste quelques mots, assez pour comprendre que je voulais aller à la gare. Mais il tenait à faire la conversation. En chemin, il m’a parlé de sa maison, et m’a indiqué la route de celle-ci. J’ai répondu poliment« yes » pour lui indiquer que j’avais compris. A son tour il me répond « Yes ?!! ». Quelle erreur, il voulait manifestement me proposer de m’emmener chez lui ! Je me suis empressée de répondre « NO, Railway station ! ». Ouf, c’est Ok pour la gare. Je m’en suis sortie en lui laissant mon numéro de téléphone indien. Ils sont décidément très rapides en affaires ces indiens !!!
Deux demandes en mariage en 24 heures ! Il serait surprenant que tu reviennes à Nantes célibataire… Mais cela illustre la difficulté pour une jeune femme de voyager seule…
Beau périple, bravo !
Merci Antoine,
Pour le reste on verra bien…
Pour repousser les chiens, j’ai entendu parler de la graisse de hyène !
Jamais essayé de m’en procurer et je ne sais si ça marche aussi sur les indésirables ;-)
Très belles photos … ces petites tranches de vie rendent ton voyage vivant et je dois l’avouer assez cocasse. A te lire j’ai comme l’impression que tu n’en es qu’au début des demandes de mariage. Sinon as tu l’occasion de partager ou de discuter avec des femmes ? Show must go on !!
Bonjour Samuel, merci pour ton message !
Je ne sais pas si j’aurai d’autres demandes, mais promis j’en ferai part sur mon blog le cas échéant :-)
En revanche effectivement en Inde je n’ai pas du tout eu l’occasion d’échanger avec des femmes indiennes. La majorité des rencontres que je fais ce sont des voyageurs, et quand ce sont des locaux, ce sont des hommes (Rencontres très enrichissantes néanmoins) Ce sera peut être plus facile dans d’autres pays. A suivre…