=> Lac Bailkal, Russie // 14 septembre 2015
Le lac Baïkal est la plus grande réserve d’eau douce au monde car c’est le lac le plus profond, jusqu’à 7000 mètres de profondeur au niveau de la faille, de quoi avoir le vertige. Les plongées peuvent s’y effectuer toute l’année, notamment l’hiver sous 1 mètre de glace. Mais aussi l’été, ce que j’ai fait. Enfin l’été… mi-septembre l’eau était à 4 degrés !
2 plongées à Listvianka avec BaikalTek
Basée à Irkoutsk, je me suis adressée au dive center « BaikalTek » qui propose des plongées toute l’année dans le Baïkal. Il y a toutes sortes de formules, des plongées à la carte comme celles que j’ai effectuées, aux croisières sur le Baïkal, en passant par les plongées sous glace. Je ne souhaitais pas consacrer mon séjour en Sibérie à plonger, mais je trouvais l’expérience intéressante. Et elle risque de ne pas se reproduire rapidement. Après quelques échanges de mails avec Tatiana pour vérifier mes compétences et mes mensurations, nous sommes tombés d’accord sur le programme de la journée : pick-up à mon auberge à 8h30 pour deux plongées à Listvianka. Listvianka est le village sur le bord du Baïkal le plus proche d’Irkoutsk. Certains guides recommandent de s’y rendre, je n’y ai trouvé aucun intérêt. Il est vraiment préférable de prendre le temps de se rendre sur l’Ile d’Olkhon.
Alexeï est donc présent comme convenu à 8h30, il m’emmène au Dive center. C’est un petit bureau dans un immeuble de la périphérie d’Irkoutsk, avec un local pour le matériel. J’essaie la combinaison étanche, la cagoule et le masque. Et on embarque tout le reste du matériel dans le coffre. C’est parti pour 45 minutes de route vers Listvianka. En chemin il m’explique que l’eau était à 13° en surface et 6 ° au fond il y a deux jours et que la visibilité est assez bonne. Mais je ne comprends pas bien ce que je vais voir. Ce sera donc la surprise.
Arrivés à Listvianka, il gare la voiture sur le bord de la route le long de la plage et nous commençons à gréer l’équipement. Il fait 10° degrés à l’extérieur, le ciel est gris mais je suis super motivée : une plongée dans le Baïkal, c’est mythique, je ne vais quand même pas me plaindre.
La mise à l’eau n’est pas aisée sur la plage constituée de petits galets, et même si c’est un lac, il y a quelques vagues. On descend, 13 °, 11 °… mon ordinateur de plongée marque 4 ° alors que je ne lui avais jamais fait subir moins de 12° en carrière ! Heureusement que j’avais fait, trois semaines auparavant, une formation pour plonger en combinaison étanche. Au début de la plongée on ne ressent pas trop la température sauf sur la seule partie du corps qui reste en contact direct avec l’eau, le visage. Mais progressivement, on finit par se refroidir quand même. La plongée ne représente pas de difficulté technique particulière, mise à part la température et donc l’utilisation du vêtement étanche. Il est possible de plonger en combinaison humide, mais je suppose qu’il faut alors rester dans la zone des 10 mètres pour que la température de l’eau ne descende pas trop.
Qu’est ce qu’il y a à voir ?
Le Baïkal abrite de nombreuses espèces endémiques, notamment des phoques nerpas et des omouls, une sorte de truite qu’apprécient beaucoup les russes. Mais je n’ai vu ni l’un ni l’autre. J’ai croisé quelques bancs de petits poissons, des crevettes du Baïkal et de belles éponges. J’ai surtout apprécié l’ambiance, très différente des plongées que j’avais réalisées jusqu’à maintenant. La visibilité atteignait les 15 mètres environ et malgré une météo maussade, la lumière était bien présente. Il paraît qu’en hiver, sous un mètre de glace, la visibilité peut atteindre les 50 mètres car il y a beaucoup moins de particules et de plancton.
L’après midi, lors de la deuxième plongée nous avons choisi un site qui était recouvert de rondins de bois, immergés suite à une montée du niveau de l’eau du lac. Cela donnait une ambiance très spéciale, assez proche de celle qu’on peut trouver lors des plongées sur épaves. Mais la température de l’eau n’avait pas monté pendant le déjeuner. Mes paramètres indiquaient une profondeur de 28 mètres et 42 minutes de plongée dans une eau à 4°. Heureusement que j’avais décidé de faire deux plongées et non pas trois !!!!
En pratique
- 2 plongées au départ d’Irkoutsk avec BaikalTek : trajet + matériel + instructeur = 95 €.
- penser à régler son ordinateur de plongée pour la plongée en altitude : le lac se trouve à 455 mètres au-dessus du niveau de la mer.
- Pratique de l’anglais indispensable pour le briefing de l’instructeur.
- Maitrise du vêtement étanche vivement recommandée.
Super !!!!!!!!!
Merci !!!
Expérience incroyable et unique! Merci pour tous les détails!
Un détail supplémentaire, je complète l’article : penser à régler son ordinateur de plongée pour la plongée en altitude. il se trouve à 450 mètres au dessus du niveau de la mer, ce n’st pas énorme, mais ça doit être pris en compte.
Je pense que je serais resté au bord du lac à t’attendre :)
Je n’ai jamais fait de plongée…..Je suis vraiment un citadin pur sucre!
;-)
Merci beaucoup pour cet article, après avoir plongé en Patagonie et en Islande, le Lac Baikal est très haut sur ma liste!
Quelle autre visite intéressante peut-on combiner avec cette aventure?
Bonjour Florine,
Il faut aller passer quelques jours sur l’Ile d’Olkhon, au milieu du Lac Baikal, et si possible prendre le transsibérien, au moins pour sa portion Irkoutsk / Ulan Ude qui est fantastique. Et… pousser jusqu’en Mongolie, mais plus rien à voir avec la plongée :-)
Pour ma part je me précipite sur ton blog pour en savoir plus sur la plongée en Patagonie : quelle bonne idée !!!