=> Lac Titicaca, Bolivie et Pérou // du 2 au 5 juin 2016
Le lac Titicaca, un nom qui me faisait bien rire quand j’étais petite, comme tous les petits français j’imagine. C’est un nom qui reste dans un coin de la tête, un endroit qu’on rêve de voir en grandissant. A la frontière entre la Bolivie et le Pérou, le « plus haut lac navigable du monde » – c’est drôle comme chaque lieu à son superlatif – a été à la hauteur de mes attentes. C’est une région magnifique à ne surtout pas rater lors d’un voyage dans les environs.
L’Isla del Sol et Copacabana
Je me suis d’abord posée à Copacabana – la Bolivienne et non la Brésilienne – point de départ des bateaux pour la fameuse Isla del Sol. La ville n’a pas grand intérêt, la plage est peu accueillante, les rues sont parsemées de boutiques de souvenirs, seule exception à mon sens, l’église majestueuse et étonnante. Je ne suis donc pas restée à Copacabana, et j’ai pris un bateau à l’aube pour rejoindre l’Isla del Sol avec un petit sac me permettant de passer une nuit sur place. Les bateaux qui font la traversée sont de petits rafiots surchargés et en montant dessus je me suis fait la réflexion qu’il devait parfois y avoir des accidents… Quelques jours plus tard j’ai lu sur Facebook le message d’une voyageuse racontant avoir vu son bateau couler avec son sac à dos… mais mon bateau est arrivé à bon port, au nord de l’ile.
L’Isla del Sol fait 9,6 km de long pour 4,6 km de large, le tout à une altitude oscillant entre 3800 mètres au niveau du lac, et 4075 mètres à son point culminant. Elle est divisée en 3 communautés, une au nord, une au centre et une au sud, et lorsqu’on parcourt l’ile il faut payer une petite contribution à chacune des communautés ! La promenade allant du nord au sud (ou l’inverse) est le moyen le plus efficace de visiter l’île, mais c’est vraiment vallonné, et pour ceux qui visitent l’ile en une journée et qui doivent attraper le bateau de 16h c’est assez sportif. J’avais choisi de prendre mon temps pour profiter pleinement des paysages et je ne l’ai pas regretté. Au nord de l’île on peut admirer quelques vestiges Incas, puis commencer la randonnée en direction du sud en marchant sur la crête, et en admirant alternativement les magnifiques paysages et le lac côté Est ou côté Ouest. Petite bière bienvenue en arrivant dans le village au sud de l’ile après avoir marché sous le soleil toute la journée. Le lendemain matin j’ai repris un bateau de nouveau particulièrement surchargé pour rejoindre Copacabana, récupérer mon sac à dos et filer ver Puno au Pérou !
Puno et les îles flottantes des Uros
En route vers Cusco, j’ai choisi de m’arrêter à Puno pour voir les îles flottantes des Uros. J’ai donc choisi de m’y arrêter pour aller voir les îles flottantes des Uros. Non, il ne s’agit pas d’un dessert, mais bien d’îles qui flottent sur le Lac Titicaca en face de la ville de Puno.
La ville de Puno était ma première étape au Pérou, il me fallait donc de l’argent. J’ai tenté de retirer quelques nuevo soles avant de trouver un endroit ou dormir, mais les deux distributeurs de la gare routière m’ont refusé ma carte. J’ai donc commencé à marcher en direction du centre-ville qui se trouvait à plus de 4 km, sans un sou en poche, et dans un quartier ne semblant pas avoir de distributeur. Une petite mamie m’a alors abordée au milieu du marché me demandant si je cherchais un endroit pour dormir. C’était une pratique très fréquente en Asie, beaucoup moins ici. C’est pourtant assez pratique quand on ne réserve pas à l’avance, j’ai donc décidé de voir ce qu’elle me proposait, lui expliquant qu’il fallait avant tout que je trouve un distributeur pour pouvoir la payer ! Elle m’a donc proposé de rejoindre ensemble le centre-ville en taxi, de me montrer son hospedaje et expliqué que je trouverai sans problème de l’argent là-bas. J’ai donc suivi cette gentille petite mamie dans son hospedaje très confortable situé en plein centre-ville, puis trouvé de l’argent à quelques pâtés de maison. J’avais une chambre individuelle, le diner sur place… ça changeait des dortoirs des auberges de jeunesse !
Le principal attrait de la vile de Puno, ce sont les îles qui lui font face et notamment les îles flottantes des Uros. Les îles sont construites à base de totora, une sorte de roseau qui pousse sur les bords du lac. Les Uros (qui n’en sont plus vraiment car ce peuple a disparu faisant place aux aymaras) ajoutent des couches de totora sur le dessus de l’ile au fur et à mesure que ça pourrit en dessous. Il y a une quarantaine de petites îles comptant au total environ 2000 habitants, toutes regroupées et arrimées au fond du lac. Situées à une petite demi-heure de navigation, le bateau dépose les touristes alternativement sur une île ou sur une autre. Ensuite, le « tour » est le même, en arrivant nous sommes accueillis par le chef de l’île, nous nous asseyons sagement sur un rondin de totora et écoutons en espagnol l’histoire de ces îles et la vie des habitants sur place. Puis il nous est proposé de jeter un œil à l’intérieur des maisons (c’est plus que sommaire), d’acheter de l’artisanat, et de payer un petit supplément pour se rendre sur l’ile capitale en bateau de totora (on n’a en réalité pas vraiment le choix :-), mais ça reste une somme modique). L’ile capitale qui doit faire environ 300 m2 n’a d’autre intérêt que de proposer de nouveau de l’artisanat local et de la truite braisée. Il est certain que les personnes vivant sur ces îles ont choisi de conserver ce mode de vie pour vivre du tourisme, c’est clairement surfait, mais pour autant j’ai trouvé cela joli, et ça fait de chouettes photos ! Bref, je n’ai pas regretté cette pause sur la route de Cusco.
Mon seul vrai regret sur les bords du Lac Titica, c’est qu’il n’y a pas de club de plongée permettant d’explorer la cité engloutie au fonds de ses eaux.
Le temple de la fertilité de Chicuito
En fin de journée, ma petite mamie m’a emmené dans le village de Chuciuto à 30 minutes en collectivo (bus) de la ville de Puno pour y voir une horloge solaire et un temple de la fertilité. C’étaient mes premières ruines Incas, donc c’était assez impressionnant, émouvant même, mais surtout le temple en lui-même était très étonnant. Les femmes qui ne parvenaient pas à avoir d’enfant venait prier ici… je vous laisse admirer les photos ! Ce n’est pas dans le Lonely Planet, mais ça vaut le détour !
Mon auberge : Titikaka Backpacker hostel
tel : 051 772 089 ou 950 038 565
adresse : Jr N° Lima 760 – Puno – Perou
désolée, j’ai écrit cet article un peu tard, je ne me rappelle plus du prénom de la petite mamie pourtant si attentionnée…