Ces petites choses qui m’ont le plus étonnées en Chine

=> Chine // du 27 septembre au 27 octobre 2015

La Chine, 3ème pays de mon tour ailleurs, restera un souvenir extraordinaire. Je ne savais pas bien ce que j’en attendais. J’avais décidé d’y aller parce que c’était le bout de la ligne du transmongolien, que j’avais énormément apprécié mon bref passage à Hong Kong deux ans auparavant et que je m’attendais à beaucoup de surprises. Et quelles surprises effectivement !

Je recense ci-dessous, dans un ordre qui ne reflète aucun classement, une liste non exhaustive de ces petites choses auxquelles on ne s’attend pas en Chine.

Les paysages

En un peu moins d’un mois, je n’ai aperçu qu’une toute petite partie de la Chine, mais j’ai été très agréablement surprise par ses paysages. Les régions que j’ai traversées en train ou en bus sont vraiment magnifiques. C’est très vert et très vallonné. Les heures de transport paraissent moins longues. Un vrai plaisir de voir défiler les paysages .  J’aurais eu envie de m’arrêter dans chaque village si cela avait été possible.

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La conduite

La première règle à connaître c’est que la  priorité se joue selon la taille et de vitesse du véhicule. Le bus est prioritaire sur le camion qui est prioritaire sur la voiture qui est prioritaire sur le scooter qui est prioritaire sur le vélo, qui est bien sûr prioritaire sur le piéton ! Donc aux passages piétons, même si le feu pour les passants est vert, il faut laisser passer les véhicules qui tournent avant de s’engager.

Ensuite tout se joue au klaxon et au bluff. Comme dans beaucoup de pays orientaux, le klaxon est utilisé de manière intempestive. Je conduis donc je klaxonne ! Je klaxonne pour te dire de te pousser, pour te demander si tu veux un taxi, ou juste pour prévenir que je suis derrière toi. L’usage des rétroviseurs semble être en option. Par conséquent les villes mais également les villages sont très bruyants. Même une fois qu’on a compris que l’usage du klaxon n’est pas agressif, on continue à sursauter régulièrement.

Cependant depuis que je suis en Inde je relativise les klaxons en Chine…

Les vélos et scooter électriques

En arrivant à Pékin, c’est un cliché, je pensais voir de très nombreux vélos. En réalité ils sont beaucoup moins nombreux que je ne l’imaginais. En revanche les scooters et vélos électriques sont très nombreux. Les motos et scooter à essence sont interdits en journée à cause du bruit qu’ils génèrent. Les scooters électriques ressemblent beaucoup aux scooters « classiques », le bruit en moins. Mais les vélos sont différents. Ils ne sont pas « à assistance électrique » comme en France, mais totalement électriques. Personne ne pédale, même un peu. Les cyclistes roulent très vite, probablement à 30 km/h. En tant que piéton il faut absolument être vigilant car ils se faufilent partout en silence. Je pense qu’on pourrait utilement s’en inspirer dans nos grandes villes pour réduire les nuisances de nos voitures.

Les gens sont bruyants

Les gens parlent fort. Quand ils se parlent entre eux en face à face on a l’impression qu’ils se crient dessus alors qu’ils ne font que discuter. avec leur téléphone portable c’est la même chose. A croire que l’interlocuteur au bout de la ligne est sourd. Et il n’y a pas d’exception, pas de lieu qui soit silencieux. Il est vain d’espérer un wagon silence dans le train… Dans un wagon bondé, les gens parlent fort tout en regardant une vidéo sur leur téléphone sans écouteur et le volume à fond ! Au début c’est vraiment surprenant, mais on finit par s’y faire et au bout de quelques temps on n’y prête même plus attention.

La golden week, ou national holiday

La golden week, c’est la semaine ou quasiment tous les chinois sont en vacances en même temps juste après la fête nationale du 1er octobre. Je la renommerais volontiers la « crazy week ». Les chinois sont très nombreux, et donc ceux qui ont les moyens de se payer des vacances aussi. Ils souhaitent tous profiter de ces vacances pour visiter les sites touristiques les plus intéressants. Ils ont raison, mais quelle foule ! Si j’avais eu le temps j’aurais fait comme d’autres voyageurs et pris une semaine de repos à l’abris de l’agitation. Mais je ne pouvais pas me permettre de « perdre » 7 jours alors que je ne disposais que d’un visa de 30 jours pour découvrir le pays. La visite de l’armée de terre cuite de Xi’an restera un souvenir très mitigé en raison de l’épreuve physique pour réussir à atteindre le hangar numéro 1 le plus renommé.

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Impossible de trouver des cartes postales

Si, si, je vous assure ! J’ai acheté mes timbres à Pékin, pensant ensuite trouver des cartes postales dans tous les sites touristiques que je visiterai. Mais il n’y en avait nulle part. J’en ai  trouvé uniquement dans deux auberges dans lesquelles j’ai dormi et le choix était très très limité. Il faut croire que ce n’est pas une pratique usuelle des chinois.

Les touristes chinois

Les Chinois sont très nombreux, et les touristes chinois en Chine le sont également. Y compris en dehors de la Golden week ils sont très nombreux et disposent d’un pouvoir d’achat élevé. A côté les touristes occidentaux sont insignifiants. Donc il y a de très nombreux sites touristiques ou auberges où personne ne parle anglais.

A leur décharge j’ai croisé assez peu d’occidentaux lors de mon séjour « au centre de la Chine », une fois passé Xi’an, et avant Hong-Kong.

Les Chinois aiment les occidentaux

Mises à part les villes de Pékin, Canton et Hong Kong dans lesquelles il y a beaucoup d’occidentaux, dans le reste des endroits que j’ai eu l’occasion de visiter il y en a très peu et ils sont assez bien accueillis. Les chinois sont bienveillants, souriants et nous saluent en disant « hello ». C’est sincère, il ne s’agit pas que des taxis, des tuk-tuk, ou vendeurs de souvenirs. Alors même qu’ils ne se saluent pas entre eux dans un ascenseur par exemple, j’ai toujours eu droit à un bonjour chaleureux dans les sentiers de randonnée par exemple. Les enfants aussi aiment dire « hello », ils sont fiers de parler la langue de l’étranger, ne pensant pas qu’on puisse parler une autre langue…  Et les adultes qui parlent anglais aiment engager la conversation, demander si tout va bien, si on besoin d’aide, d’où on vient, ce qu’on fait.

Par ailleurs, les Chinois sont fans de selfies. Ils se sont souvent arrêté pour me demander s’ils pouvaient se prendre en photo avec moi ! Je me demande ce qu’ils peuvent faire de ces photos ensuite… Mais, revers de la médaille,  en discutant avec une expatriée à Canton, j’ai découvert qu’ils étaient dans leur grande majorité racistes envers les noirs. Plus on a la peau claire, mieux c’est… j’ai déchanté !

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La nourriture

D’une manière générale j’ai assez bien mangé en Chine. Rien à voir avec la Mongolie ! La nourriture n’est pas toujours très variée au sein d’une même région, mais très différente d’une région à l’autre. J’avais pris mes habitudes dans le nord avec les noodles et les raviolis que je n’ai pas pu trouver plus au sud où ils mangent beaucoup plus de légumes. Les plats sont bien plus épicés au sud qu’au nord également. En revanche, autant il est facile de trouver de la street food ou de petits restaurants pas chers, autant il est quasiment impossible de se faire à manger dans les auberges. D’abord parce qu’elles n’ont pas de cuisine.  Mais aussi parce que dans les magasins, on ne trouve presque rien pour cuisiner facilement. Ils ont des rayons de sucreries impressionnants, de noodles instantanées aussi, mais sinon, des nouilles et du riz, et pas grand chose…

Les prix des sites touristiques

En Chine, tous les sites plus ou moins touristiques sont payants. Évidemment c’est le cas des sites comme la Grande muraille ou la Cité interdite. Mais il faut aussi payer pour toutes les entrées dans les temples, pour la plupart des jardins publics, pour randonner sur le mont Emei Shan ou dans le parc de Wullinguyan. Même l’accès au centre-ville historique de la ville de Fenghuang est payant ! Rien ne fait exception et c’est souvent assez cher. Et, à part à Fenghuang où j’ai réussi à feinter, il n’y a vraiment pas moyen de randonner ou d’apercevoir les paysages de wullinguyan par exemple sans payer.

Je m’en suis étonnée auprès de Grace, l’amie qui m’a accueillie à Canton. Elle a rigolé en me disant « Le gouvernent chinois te passe le bonjour !  » Au delà de la blague, je pense que les prix sont ajustés sur le pouvoir d’achat élevé des touristes chinois. J’en conclue aussi que si les backapckers trouvent cela un peu cher, de très nombreux chinois ne pourront jamais s’offrir ces visites.

Les transports

Pour se déplacer en train il faut absolument anticiper. Il faudrait pouvoir acheter ses billets plusieurs jours à l’avance pour avoir une place en sleeper. Mais ce n’est pas toujours facile quand on programme son voyage au jour le jour. J’ai acheté trois fois mes billets la veille du voyage, et même après la Golden week j’ai été obligée de passer ma nuit assise, faute de couchette disponible.

Il est également indispensable d’être en avance à la gare d’environ une heure. Il faut d’abord passer la sécurité avant d’entrer dans la gare. Puis il faut trouver son train et l’affichage n’est pas toujours très clair. Et finalement trouver la salle d’attente et ne pas trop s’éloigner : ils ferment les grilles d’accès aux quais 10 minutes avant le départ du train ! J’ai croisé une voyageuse qui n’a pas pu accéder à son train alors même que celui-ci ne partait que quelques minutes plus tard.

En bus, il semble moins important d’acheter son billet à l’avance. J’ai toujours acheté mes billets le jour même et j’ai eu de la place. En revanche, si l’horaire de départ est fiable, ce n’est pas le cas de l’horaire d’arrivée. Si on vous annonce deux heures pour parcourir 75 km, il faut compter 2 h 30. Et si on vous annonce six heures pour 400 km il faut en compter huit !

La difficile obtention du Visa

J’avais rédigé un article sur la difficulté que j’ai eu à obtenir mon visa chinois. J’avais un billet d’avion pour prouver que je comptais continuer mon voyage et sortir de Chine, mais pas de billet prouvant mon intention d’y entrer. Cela ne convenait pas. J’ai mis à jour cet article pour expliquer comment j’ai finalement réussi à obtenir ce visa malgré tout.

Mes regrets

J’ai adoré ces 30 jours en Chine. Mais je regrette de n’avoir pas pu visiter Shanghaï ni le Yunnan, deux destinations trop éloignées de mon parcours.  J’avais initialement pensé visiter ces deux endroits mais je ne me rendais pas compte des distances et du temps nécessaire pour les parcourir. La Chine est tellement immense, il m’aurait fallu rester plus longtemps. Je reviendrai. Je visiterai également Taïwan à cette occasion-là.

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